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Paris Île-de-France

Seine-Saint-Denis: environ 500 migrants évacués d'un campement à Pantin

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Une opération d'évacuation d'un campement de migrants a eu lieu ce mercredi matin à Pantin. Environ 500 personnes sont concernées.

Environ 500 exilés ont été évacués mercredi d'un campement de fortune installé depuis plusieurs mois au square du Cheval noir à Pantin en Seine-Saint-Denis où ils vivotaient dans des conditions insalubres, a annoncé la préfecture à l'AFP.

L'opération de mise à l'abri, débutée vers 6 heures du matin, s'est déroulée sans encombre et est désormais terminée, a ajouté à la mi-journée la préfecture de la Seine-Saint-Denis, qui la menait conjointement avec la préfecture de la région d'Ile-de-France.

Les réfugiés ou demandeurs d'asile, principalement des hommes originaires d'Afghanistan, ont embarqué dans des bus, encadrés par des gendarmes et policiers, pour être conduits vers des centres d'hébergement, a constaté l'AFP sur place. Leurs destinations exactes n'étaient pas connues à ce stade.

"Ici nous n'avons rien, donc c'est bien pour nous si la police nous emmène et nous donne un toit, c'est bien pour nous", a glissé Mohamed Daoud, qui a fui l'Afghanistan.

Des associations présentes sur places

Des associations étaient présentes sur place, comme Solidarité Migrants Wilson ou Utopia 56, pour que les opérations se passent sans débordements.

L'association Solidarité Migrants Wilson avait déjà demandé d'évacuation du campement le mois dernier. "Il y a un mois au départ d'ici, on a fait une manifestation avec d'autres associations/collectifs pour demander un traitement équitable et digne pour tous les réfugiés", explique Philippe Caro, membre de l'association au micro de BFM Paris.

"C'est la période où on s'apercevait que pour les réfugiés ukrainiens, des mesures étaient prises qui permettaient de les accueillir dans de bonnes conditions, donc on découvrait que c'était possible. On demandait tout simplement que pour les gens qui sont ici, ce soit le cas. Sachant que ce n'est pas des conditions de vie dignes", confie le bénévole.

"C'est la même problématique à chaque fois, il y a des remises à la rue dans les heures ou les jours qui suivent", a également regretté auprès de l'AFP Pierre Mathurin, coordinateur de l'association d'aide aux migrants Utopia 56, dénonçant par ailleurs l'interdiction pour les bénévoles de récupérer le matériel sur place.

Yaelle Kahn et Alicia Foricher avec AFP