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"On a déjà payé l’hôtel": la galère des voyageurs coincés à la gare du Nord après la découverte d'une bombe

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Plusieurs centaines de voyageurs ont été pris au dépourvu ce vendredi 7 mars après la découverte d'une bombe de 500 kg sur les voies. Bus pris d'assaut, coviturage, attente... Chacun s'est adapté, non sans une pointe d'agaçement.

La découverte d’une bombe de la Seconde Guerre mondiale sur les voies, à proximité de la Gare du Nord, a provoqué une pagaille inédite ce vendredi 7 mars. La circulation a été totalement interrompue depuis le début de la journée: aucun TGV, TER ou RER en mouvement. L'opération de déminage est terminée a annoncé le ministre des Transports. Le trafic devrait reprendre progressivement. Mais au sein de la gare la plus empruntée d’Europe, de nombreux voyageurs se sont retrouvés dans l’impasse. Alors qu’ils devaient partir en week-end ou se rendre à des rendez-vous, ils ont dû se réorganiser.

“On essaie de trouver une solution”

“J’attends ici pour l’instant. J’ai appelé mon père pour qu’il me fasse un virement pour payer mon billet de train”, explique un voyageur, qui espère pouvoir embarquer dans l’après-midi.

“Ca fait peut-être 1h30 ou 2 heures que j’attends. Les retards SNCF c’est assez connu, mais là, pour une bombe, c’est assez étonnant, j’avoue”, confie un autre.

Celles et ceux qui souhaitaient se rendre à l’étranger n’ont pas non plus été épargnés. Tous les Eurostars du jour ont en effet été supprimés.

Morgane devait passer un week-end à Londres avec des amis. Elle déplore un contre-temps décevant et une perte financière. “On devait s’y rendre pour un anniversaire. On avait déjà payé l’hôtel, on avait réservé une comédie musicale, ça coûte 150 euros juste le billet, donc ça monte vite”, explique-t-elle.

Un couple devait également se rendre à Amsterdam pour le week-end. Il pointe cette fois du doigt le manque de communication. “On essaie de trouver une solution, mais Eurostar n’en propose aucune. Les sites pour modifier les billets sont inaccessibles”.

Les bus pris d’assaut

Dans une grande majorité des cas, les voyageurs tentent de trouver une solution de repli. Certains se rendent à l’aéroport ou empruntent des compagnies de bus, tel que Flixbus, qui a rapidement affiché complet. D’autres optent pour le covoiturage, mais une partie du périphérique et de l’autoroute A1 a été fermée.

Dans un communiqué, Eurostar a déclaré que les billets pour la journée seront remboursés ou pourront être reprogrammés. L’entreprise a également annoncé un retour à la normale dès ce samedi 8 mars. De l'autre côté de la Manche, près de 15.000 Londoniens devaient également prendre le train pour rejoindre la capitale.

La situation reste incertaine pour les TER et les TGV. Au cours d’un point presse réalisé dans l’après-midi, Philippe Tabarot, le ministre des Transports, a affirmé que le trafic ferroviaire reprendrait progressivement “ à partir de 18h”.

Laura Cambaud avec Mélanie Hennebique