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Nemours: les pompiers toujours mobilisés sur l'incendie d'une décharge, la maire prend des mesures

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L'incendie s'était déclaré lundi soir dans une décharge sauvage, à proximité de laquelle se trouve un camp de gens du voyage. La maire a annoncé mardi avoir pris un arrêté d'insalubrité pour permettre l'expulsion du site.

Les pompiers de Seine-et-Marne étaient toujours à pied d'oeuvre ce mardi pour éteindre l'incendie d'une décharge sauvage qui s'est déclaré lundi sur la commune de Nemours.

Environ 8000 m² ont été touchés sur un terrain difficile d'accès pour les pompiers, en raison des amas de détritus.

Le feu maîtrisé, mais "pas éteint"

Autre problème pour les soldats du feu: la présence de nombreuses bouteilles de gaz sur le terrain. Lundi, une bouteille d'acétylène avait explosé et avait été propulsée à 400 mètres, atterrissant à côté d'un pompier.

"Le feu est maîtrisé, mais n'est pas éteint", indique ce mardi soir la municipalité de Nemours dans un communiqué.

Au plus fort de l'intervention, 80 sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Ce mardi soir, ils demeurent une soixantaine et devraient rester encore mobilisés jusqu'à mercredi.

Après le déclenchement de l'incendie lundi soir, des fumées avaient été ressenties jusque dans le centre-ville de Nemours. Les pompiers assurent toutefois qu'elles ne sont pas dangereuses pour la santé, même si la mairie reconnaît qu'elles ont engendré "une gêne olfactive avec des mesures de particules fines assimilable à un pic de pollution intense".

Un arrêté d'insalubrité pour le site

De son côté, la maire de Nemours indique dans son communiqué avoir pris un arrêté d'insalubrité afin de procéder à l'expulsion du campement de gens du voyage se trouvant à côté du lieu de l'incendie, mais qui n'a toutefois pas été touché par le sinistre.

"C'est trop compliqué de laisser les familles dans ces conditions", déclare Valérie Lacroute, maire de Nemours, au micro de BFM Paris-Île-de-France. "J'espère que les services de l'État vont me suivre, parce que les conditions sanitaires ne sont plus acceptables pour personne."

La municipalité indique dans la soirée que des blocs de béton ont été installés sur les lieux dans la journée, afin de "limiter les allées et venues et préparer la fermeture définitive du site".

Lundi soir, la maire avait déjà indiqué avoir alerté l'État à plusieurs reprises concernant la question de la salubrité sur le site. Elle l'interpelle de nouveau ce mardi, dénonçant un "carnage économique et écologique qui se déroule sous nos yeux", et évoque la prise en charge de la centaine de personnes présentes sur le camp de gens du voyage.

"Je ne peux, seule, malgré mes pouvoirs de police, fermer le site et reloger les familles", conclut la maire dans son communiqué.

Le dispositif de pompiers mobilisés sur place devrait être allégé dans la nuit de mardi à mercredi.

William Helle avec Laurène Rocheteau