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Paris Île-de-France

Nanterre: les dernières gardes à vue levées après le blocus du lycée Joliot-Curie

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14 personnes, principalement mineures, avaient été interpellés ce mardi à la suite d'affrontements avec les forces de l'ordre devant l'établissement. Cinq étaient toujours en garde à vue ce mercredi matin.

La garde à vue des cinq derniers jeunes interpellés après le blocus de leur lycée de Nanterre a été levée ce mercredi soir, a indiqué le parquet à BFMTV.

Trois mineurs seront convoqués le 1er décembre prochain devant le tribunal pour enfants "en audience de culpabilité pour des violences aggravées sur personne dépositaire de l’autorité publique et avec arme", a indiqué le parquet, précisant que "l’implication des autres gardé-à-vue fait l’objet d’une étude plus approfondie".

Mardi, très tôt dans la matinée, près de 150 élèves du lycée Joliot-Curie ont organisé un blocus, après avoir manifesté "pacifiquement" une première fois lundi. Les élèves protestaient contre la mutation de leur professeur de mathématique. Ils demandaient également à ce que l'aide aux devoirs soit assuré par le corps enseignant.

Aucune revendication en rapport avec les tenues imposées aux élèves n'a été formulée dans le tract des lycéens, contrairement à ce qu'ont pu soutenir certains politiques d'extrême droite sur les réseaux sociaux.

La situation s'est dégradée aux alentours de 11 heures lors de l'intervention des policiers. Les fonctionnaires ont fait usage de matraques, de gaz lacrymogène et de lanceurs de balles de défense.

Une répression largement dénoncée par le corps enseignant. "Les policiers présents ont chargé les élèves d'une violence inouïe", rapportaient les professeurs mardi soir après leur assemblée générale. Les violences entre les policiers et les jeunes adolescents ont fait deux blessés dans les rangs des fonctionnaires de police.

Des fins de garde à vue dans la matinée

En marge de ces violences qui ont émaillé le rassemblement, quatorze jeunes, dont dix mineurs, ont été interpellés puis placés en garde à vue pour attroupement armé par des individus masqués, outrages et violences volontaires aggravées par armes, en réunion et sur personne dépositaire de l’autorité publique.

Ce mercredi, à la mi-journée, une grande majorité des jeunes gardés-à-vue avait été libérée. La veille, les familles et certains politiques s’étaient regroupés devant le commissariat de police pour exiger leur libération. Le maire de Nanterre avait par ailleurs reçu certains des parents.

Charlotte Lesage