Nanterre: jusqu'à neuf ans de prison requis pour avoir séquestré et prostitué une adolescente

En fugue au moment des faits, l'adolescente était âgée de 15 ans.

Près d'une décennie après les faits, jusqu'à neuf ans de prison ont été requis ce vendredi devant la cour d'assises à Nanterre à l'encontre de trois femmes accusées d'avoir séquestré, frappé et prostitué une a, et sept ans à l'encontre de trois hommes accusés de l'avoir violée.

Le verdict est attendu dans la nuit de vendredi à samedi.

Danaé K., Wendy H. et Christel W., à l'époque âgées de 21, 22 et 43 ans, sont accusées d'avoir retenu la victime dans un appartement de Meudon (Hauts-de-Seine) et de l'avoir obligée, sous la menace de coups, à avoir des relations sexuelles avec des hommes contactés à cet effet.

En fugue au moment des faits, la victime avait rejoint en région parisienne Danaé K. et Wendy H., d'"anciennes amies" avec qui elle s'était disputée par le passé pour des "histoires de garçons". Toutes les trois étaient hébergées par Christel W.

Les trois accusées sont jugées pour séquestration "avec torture ou actes de barbarie", proxénétisme et complicité de viol.

L'acquittement plaidé

A l'encontre de Wendy H., présentée comme "la plus violente", et Christel W., "tenancière de la honte", l'avocate générale a demandé neuf ans de prison avec mandat de dépôt. A l'encontre de Danaé K., qualifiée de "bras droit de l'humiliation", elle a demandé sept ans de prison avec mandat de dépôt, retenant l'altération du discernement.

L'avocate générale a réclamé des peines de sept ans de prison avec mandat de dépôt à l'encontre de Mahfoudh M., Mouloud B. et Raymond A., accusés d'avoir violé la jeune fille.

Leurs trois conseils ont plaidé l'acquittement.

"Oui, (la victime) a été violée par (Mouloud B.), il nous l'a avoué hier. Est-ce qu'à l'époque (Mouloud B.) l'a pénétrée sexuellement sous la contrainte ? Non", a argumenté Me Stéphane Maugendre, expliquant que son client "n'avait pas conscience qu'une contrainte était exercée" par les accusées.

L'avocat de Danaé K., Me Frédéric Beaufils, a demandé dans la foulée aux jurés d'acquitter sa cliente sur la complicité de viol et d'écarter les actes de torture et de barbarie.

A. La. avec AFP