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Paris Île-de-France

Nanterre: de nouveaux tirs de mortiers d'artifice devant le lycée Joliot-Curie

Des lycéens protestent devant le lycée Joliot-Curie en octobre 2022.

Des lycéens protestent devant le lycée Joliot-Curie en octobre 2022. - Image amateur

Les tirs de mortiers d'artifice, dans plusieurs directions, ont eu lieu peu après 10h, en réponse à deux interpellations de la police qui dispersait un groupe de jeunes.

De nouveaux tirs de mortiers d'artifice ont émaillé la matinée de ce mardi à proximité du lycée Joliot-Curie à Nanterre (Hauts-de-Seine), lieu d'échauffourées depuis la semaine dernière entre lycéens, jeunes de l'extérieur et policiers, et deux jeunes ont été interpellés, a constaté un journaliste de l'Agence France-Presse (AFP) sur place.

Les tirs de mortiers d'artifice, dans plusieurs directions, ont eu lieu peu après 10h, en réponse à deux interpellations de la police qui dispersait un groupe de jeunes portant des capuches et habillés de noir stationnés en face du lycée, sur le parvis de l'Hôtel de Ville.

Jusque-là, la situation avait été calme, avec notamment une forte présence des médiateurs de la Ville de Nanterre.

"C'est n'importe quoi"

Une lycéenne a dit à l'AFP être "choquée": "C'est n'importe quoi, ils voulaient viser les flics mais ont tiré dans notre direction, on a eu trop peur avec mes amies".

"On a à faire à quelques ultras (...) qui provoquent les forces de l'ordre, estime Jean-Pierre Bellier, l'adjoint au maire de Nanterre chargé de l'Action éducative, sur place. Celles-ci réagissent (...) avec mesure je trouve ce matin, en comparaison avec ce qu'on a vu d'autres fois".

Lundi, des tirs de mortiers avaient éclaté aux abords de l'établissement ainsi que vers le lycée, voisin, de Claude Chappe. Cinq mineurs avaient été placés en garde à vue.

16 placements en garde à vue

La semaine dernière, des échauffourées entre jeunes et policiers avaient conduit au total à seize placements en garde à vue de jeunes dont quatre ont été convoqués le 1er décembre devant le tribunal pour enfants pour "violences aggravées".

Lundi 10 octobre, des lycéens ont entamé un mouvement de protestation contre la fin du dispositif d'aide aux devoirs, contre le règlement intérieur et le cadre d'application du principe de laïcité, mais aussi en soutien à un enseignant et syndicaliste muté, Kai Terada. Mardi 11 octobre, ils avaient bloqué quelques heures le lycée.

Le climat de cet établissement est troublé depuis la mutation fin septembre de ce professeur de mathématiques, également cosecrétaire de Sud Éducation 92.

"Un certain nombre de dysfonctionnements"

L'arrêté de mutation évoque une activité "en dehors des instances de dialogue social de l'établissement ou de l'exercice normal d'une activité syndicale", selon plusieurs syndicats enseignants.

Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye avait évoqué le 15 octobre "un lycée qui a un certain nombre de dysfonctionnements depuis longtemps" et évoqué "un rapport de l'Inspection générale en février-mars (ayant) conclu à un certain nombre d'actions à prendre et qui ont été prises par le rectorat de Versailles" au Grand Jury de RTL/Le Figaro/LCI.

F.B. avec AFP