Municipales 2026 à Paris: les Écologistes appellent à l'union "la plus large possible" à gauche, LFI compris

L'adjoint au maire de Paris David Belliard le 20 mars 2024 à Paris - Ludovic MARIN © 2019 AFP
Face à la menace Rachida Dati, les Écologistes prônent l'union à gauche. David Belliard a adressé, ce mardi 6 mai, un courrier à l'ensemble des forces de gauche et écologistes de la capitale (PS, PCF, LFI, Place publique, syndicats, ONG...), qu'il appelle "solennellement à ouvrir une démarche commune" dès le premier tour.
"Nous ne pouvons pas prendre le risque de laisser les clés de Paris à Rachida Dati", a martelé l'adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris. L'adjoint écologiste à l'Hôtel de ville a déjà rencontré, en ce sens, le chef de file des communistes parisiens, le sénateur Ian Brossat.
Un possible choix à faire entre LFI et le PS
Il souligne ne pas savoir "encore qui va représenter LFI tout comme au PS". Le Parti socialiste doit désigner son candidat à l'issue d'une primaire interne le 30 juin prochain. Seulement, les prétendants socialistes Rémi Féraud et Emmanuel Grégoire ont d'ores et déjà exclu toute alliance avec la France insoumise.
Pour l'union, il faudra ainsi trancher. "Notre objectif, c'est de convaincre tout le monde avec la stratégie de l'entonnoir, qui est de s'intéresser d'abord au projet", a plaidé David Belliard.
D'autant que pour la mairie de Paris, acquise au Parti socialiste depuis 2001, la "victoire de la droite et de l'extrême droite" paraît plus proche que lors des précédents suffrages. "Si nous avons longtemps pensé la capitale immunisée du danger réactionnaire, ce n'est malheureusement plus le cas", soutient David Belliard.
La secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier a également prôné, ce mardi, l'union "la plus large possible" de la gauche aux élections municipales à Paris, LFI comprise, pour ne "pas laisser les clés" de la capitale à Rachida Dati.
Marine Tondelier invoque "l'instinct de survie"
Comme pour la prochaine présidentielle, "nous voulons les unions les plus larges possibles" en vue des municipales de 2026, a exposé la patronne des écologistes lors d'une conférence de presse.
"On n'a pas prévu de laisser les uns et les autres (...) dépenser plus d'énergie dans leur campagne à se taper les uns sur les autres qu'à combattre nos adversaires," a ajouté la cheffe des Ecologistes, récemment réélue à la tête de son parti.
"Oui, l'union, c'est compliqué. Mais si on décide que c'est surmontable, on le surmonte. C'est ce qu'on a fait avec le NFP", a fait valoir Marine Tondelier, appelant la gauche à retrouver le même "instinct de survie" qu'aux législatives de 2024.