Mort d'un migrant au centre de rétention de Vincennes: une plainte pour diffamation déposée par Laurent Nunez

Centre de rétention administrative de Vincennes. - Bertrand Guay
L'autopsie réalisée sur le corps de l'homme retrouvé mort vendredi au centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes "conclut à une cause naturelle ou toxique", a indiqué samedi le parquet de Paris. "Des investigations complémentaires sont en cours", a précisé le parquet.
Cet homme était polytoxicomane et avait des problèmes de santé, selon une source citée par l'AFP. Né en 1984, il a été découvert vendredi matin "par l'homme qui partageait sa chambre, à qui il se serait plaint de douleurs à la poitrine dans la nuit", avait indiqué vendredi le parquet qui a aussitôt ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort.
Un collectif avait émis des doutes sur les causes de la mort
Un collectif militant, "À bas les CRA", avait suggéré sur Twitter que le décès était survenu après des violences policières la veille.
En réponse, le préfet de police Laurent Nunez a déposé une plainte pour "diffamation" auprès de la procureure de Paris, a appris l'AFP auprès de la préfecture de police.
D'une capacité de 235 places, le CRA de Vincennes est le plus grand centre de France métropolitaine, où sont enfermés des étrangers en situation irrégulière afin d'être expulsés. En 2022, 2.326 hommes y avaient été retenus, selon un rapport associatif.
En 2019, déjà, deux hommes étaient morts dans ce centre, un Tunisien de 19 ans et un Roumain d'une vingtaine d'années.