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Paris Île-de-France

Menaces contre Mila: six nouvelles personnes en garde à vue

La jeune Mila

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Six personnes ont été placées en garde à vue pour des menaces de mort et de crime à l'encontre de l'adolescente Mila.

Cinq hommes et une femme, âgés de 18 à 35 ans, ont été placées en garde à vue ce lundi des chefs de harcèlement moral en ligne et menaces de mort pour cinq d'entre eux, après avoir menacé Mila, a indiqué le Parquet de Paris.

La dernière personne a été placée en garde à vue des chefs de harcèlement moral en ligne et menaces de crime, à l'encontre de la jeune fille qui avait publié en novembre une nouvelle vidéo polémique sur l'islam.

Ces personnes ont respectivement été placées en garde à vue à Paris, dans les départements du Bas-Rhin, de la Seine et Marne, de la Gironde, de la Haute Savoie et des Bouches du Rhône. Ces investigations ont été menées par le pôle national de lutte contre la haine en ligne, récemment créé au sein du parquet de Paris.

Des menaces de mort

Cinq personnes avaient déjà été arrêtées en février dernier et doivent être jugées en juin par le tribunal correctionnel de Paris.

Mila avait suscité de violentes réactions, accompagnées parfois de menaces de mort, en publiant en novembre sur le réseau social TikTok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s'en prenait ouvertement à ses détracteurs.

L'adolescente avait partagé sur Twitter des captures d'écran des menaces de mort reçues, certaines évoquant l'assassinat du professeur Samuel Paty en octobre 2020 dans les Yvelines.

Renvoyée de son lycée

Le parquet de Vienne (Isère), qui avait ouvert mi-novembre une enquête, s'était dessaisi début décembre au profit du pôle national de lutte contre la haine en ligne.

Lycéenne à Villefontaine (Isère), Mila avait été contrainte de quitter son établissement scolaire après avoir publié en janvier 2020 une première vidéo devenue virale dans laquelle elle critiquait de façon virulente l'islam.

Deux personnes ont déjà été condamnées l'an dernier à des peines de prison pour des menaces de mort envers la jeune fille. D'autres sont mises en examen dans l'enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.

Alicia Foricher et Mélanie Vecchio avec AFP