Mantes-la-Jolie: les agents communaux en grève, le fonctionnement des écoles perturbé

"Ça va être compliqué". À Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, les parents sont confrontés à un casse-tête depuis le début de la semaine. En raison de la grève des animateurs et des agents municipaux, les cantines des écoles et les activités périscolaires sont à l'arrêt.
Une mission de service public '"pas remplie"
La municipalité a bien tenté de limiter les conséquences en remplaçant les grévistes par des élus ou des cadres, mais cette solution a fait long feu.
"On m'a appelé à 10h50 pour me dire qu'il fallait venir récupérer le petit" car il n'y a "pas de cantine", regrette une maman au micro de BFM Paris. "Le midi, il faut rentrer faire à manger et le soir, il faut quitter une heure plus tôt", affirme un autre parent d'élève.
La présidente du réseau de parents d'élèves FCPE de Mantes-la-Jolie, Clémence Thielland, dénonce l'inquiétude des parents et un service public passif. "École pas école, masque, pas masque, tout ça, ça s'accumule et ça créé du stress, de l'angoisse, de l'insécurité chez les familles, comme chez les enfants", s'exaspère-t-elle.
"Les parents sont inquiets de voir encore cette situation se dégrader et il y a des familles qui sont sans ressources pour confier leurs enfants ailleurs qu'à l'école, donc pour nous, il y a une mission du service public qui n'est pas remplie", poursuit la représentante des parents d'élèves.
Une "obligation légale"
Depuis 15 jours, les grévistes protestent contre la réorganisation de leur temps de travail. Selon eux, elle les obligera à travailler davantage tandis que leur salaire et leurs primes diminueront.
Du côté de la mairie, on assure toutefois ne pas avoir le choix. "Dans les collectivités locales, nous avons une obligation légale de passer aux 1607h, c'est-à-dire 35h par semaine annualisé pour tous les agents", détaille Raphaël Cognet, maire de la commune. Et d'insister: "Un certain nombre d'agents à Mantes-la-Jolie travaillent moins que 1607h et la loi nous oblige à voter ça".
Dans l'attente d'une solution, les négociations se poursuivent entre la mairie et les agents communaux.