Mantes-la-Jolie: des pompiers caillassés en intervention poursuivent leurs agresseurs

C'est un type d'agression malheureusement récurrent envers les secours. Mais cette fois-ci, les pompiers de Mantes-la-Jolie (Yvelines) ne se sont pas laissés faire. Vendredi 12 janvier, vers 19 heures, les sapeurs-pompiers étaient en opération dans une zone décrite comme sensible, lorsqu'ils ont été pris à partie par un groupe d'individus, qui leur ont lancé des projectiles.
"Le cumul d'un ras-le-bol"
Une vidéo tournée par des témoins de la scène montre alors les pompiers s'élancer à la poursuite de leurs agresseurs.
Une réaction assez inhabituelle de la part des secours, mais qui témoigne de leur épuisement face à ce type d'agressions.
"C'est le cumul d'un ras-le-bol de l'ensemble des forces de secours de se voir agressés dès lors qu'ils sont sollicités pour porter secours à nos concitoyens", alors même que le secours à la personne représente 80% de l'activité opérationnelle des sapeurs-pompiers, explique à BFMTV Michel Santamaria, porte-parole de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers.
Un impact sur les interventions des pompiers
Des agressions à répétition qui finissent par mettre en danger le bien-être même des habitants à qui les sapeurs-pompiers tentent de venir en aide. "Parfois, certains habitants du quartier me disent 'monsieur le maire, ma maman a fait un arrêt cardiaque, mon papa est tombé dans les escaliers, et les interventions ont été trop tardives.' C'est à cause de ça que les interventions sont trop tardives", souligne Raphaël Cognet, maire de Mantes-la-Jolie.
Selon un riverain témoin de la scène, les pompiers n'étaient pas les seuls visés par le groupe d'individus ce vendredi soir. "Ils ont foutu en l'air l'arrêt de bus, les poubelles qui brûlaient. Et puis ils ont brûlé une camionnette un peu plus loin", raconte-t-il.
Mais dans beaucoup de cas, les sapeurs-pompiers sont directement visés par des agressions lors d'interventions. Plusieurs syndicats rapportent d'ailleurs que les pompiers subissent en moyenne 1.000 agressions par an, dont 38% sont des agressions physiques.