Mantes-la-Jolie: des policiers ciblés par des tirs de mortiers, d'importants dégâts matériels

Une cinquantaine d'individus seraient à l'origine des violences urbaines survenues dans la nuit de mercredi dans le quartier du Val Fourré. Aucune interpellation n'a encore été réalisée à ce stade.

Voitures et poubelles brûlées, vitres brisées, jets de projectiles sur les forces de l'ordre... la commune de Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, a été le théâtre de troubles à l'ordre public dans la nuit de mercredi à jeudi.

Ces scènes ont débuté aux alentours de 23 heures mercredi, lorsque les pompiers sont sollicités pour maîtriser un feu de poubelle dans le quartier du Val Fourré. Comme le veut la procédure, des policiers locaux sont mobilisés pour assurer leur sécurité.

Mais à leur arrivée, les forces de l'ordre essuient des tirs de mortiers, a appris BFMTV de sources policières. Une cinquantaine d'individus en sont à l'origine.

Des camions incendiés à Mantes-la-Jolie. © BFMTV

Un magasin pillé

Ces jets de projectiles s'accompagnent d'importantes dégradations matérielles. Six véhicules, dont trois camions, sont incendiés, au même titre qu'une dizaine de poubelles et un container à vêtements.

Deux vitres de l'annexe de la mairie ont été brisées, tandis qu'un abribus et un candélabre ont été dégradés. La patinoire, également endommagée, a fait l'objet d'une tentative d'intrusion. Un magasin de téléphonie a en outre été saccagé et pillé.

La CRS 8, une nouvelle unité spécialisée dans les violences urbaines, a été déployée sur les lieux dans la nuit pour rétablir le calme. Les troubles à l'ordre public ont cessé aux alentours de 4h45. Aucune interpellation n'a encore été réalisée à ce stade.

Ce jeudi, le maire de la ville - qui émarge aux Républicains - a fait le point sur ces violences sur notre antenne. "Entre cinq et sept véhicules auraient été brûlés. Il y aurait eu une tentative d'intrusion dans la mairie annexe du quartier du Val Fourré et dans la patinoire qui est un bâtiment public qui appartient à la communauté urbaine Grand Paris- Seine et Oise", a listé l'élu, Raphaël Cognet. Estimant que les indvidus impliqués étaient pour la plupart "très jeunes", il a ajouté: "Il y avait visiblement une volonté de la part de ces personnes d'attirer la police dans un certain nombre de guet-apens".

Cécile Ollivier et Matthias Tesson avec Florian Bouhot