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Manifestation d'agriculteurs à Paris: toutes les gardes à vue levées, des enquêtes ouvertes

Manifestation d'agriculteurs le 14 décembre devant le Conseil d'Etat

Manifestation d'agriculteurs le 14 décembre devant le Conseil d'Etat - BFM Paris

Les agriculteurs ont protesté mardi devant le Conseil d'Etat contre le renforcement des règles sur les distances d'épandage des pesticides. 68 d'entre eux avaient été placés en garde à vue.

Les 68 personnes placées en garde à vue après la manifestation des agriculteurs mardi à Paris, pour protester contre le renforcement des règles sur les distances d'épandage des pesticides, ont été relâchées et des enquêtes ont été ouvertes, a indiqué le parquet mercredi.

Plusieurs enquêtes préliminaires ouvertes

Au total, 73 personnes avaient été interpellées, dont deux organisateurs de la manifestation qui a réuni plus d'une centaine d'agriculteurs devant le Conseil d'Etat, avait précisé à l'AFP une source proche du dossier. 68 d'entre elles avaient été placées en garde à vue pour "participation à un attroupement" et deux l'ont été aussi pour "organisation d'une manifestation non déclarée", avait indiqué le parquet.

"Toutes les gardes à vue ont été levées" mardi soir et plusieurs enquêtes préliminaires, dont le nombre n'a pas été précisé, ont été ouvertes, a-t-il annoncé à l'AFP.

Ils redoutent d'importantes pertes de production

Le placement en garde à vue des agriculteurs "n'est pas acceptable", avait déclaré à l'AFP Damien Greffin, président de la FNSEA pour le Grand Bassin parisien.

"Certes, on n'avait pas déclaré ce rassemblement, mais on n'a commis aucune dégradation. On expliquait qu'on allait s'en aller vers 8H30 quand on a été encerclés puis arrêtés, 'pour vérifier [les] identités'", avait-il expliqué.

Mardi soir, alors que "25 personnes" étaient toujours entendues, selon lui, Damien Greffin avait appelé "à des actions de blocage des routes un peu partout" dans les 12 départements de la zone qui s'étend du Nord jusqu'au sud de l'Ile-de-France. Les agriculteurs étaient arrivés mardi avant l'aube devant les grilles de la plus haute juridiction administrative et avaient fait flamber des palettes de bois.

Fin juillet, le Conseil d'État a demandé au gouvernement de renforcer sous six mois la réglementation encadrant l'épandage des pesticides "pour mieux protéger la population". Alors que l'échéance approche, les agriculteurs opposés à ces mesures sont de plus en plus inquiets, redoutant d'importantes pertes de production si les distances étaient allongées.

S.B.-E. avec AFP