Maladie du rat, infection urinaire... Que risque-t-on à se baigner dans la Seine aujourd'hui?

La mairie de Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne) a déployé des mesures pour dissuader les personnes de nager dans le cours d'eau interdit à la baignade. - BFM Paris-Île-de-France
Un mythe bientôt réalité. Anne Hidalgo a annoncé ce dimanche que trois sites de baignade verront le jour en 2025 dans Paris: sur l'île Saint-Louis au niveau du Bras Marie (4e arrondissement), entre le port de Grenelle et les rives de l'île aux Cygnes (15e) et en face de la Bibliothèque nationale de France à Bercy (12e).
Mais en attendant l'arrivé de ces futurs bassins, la baignade reste pour le moment dangereuse pour votre santé et interdite à Paris depuis un arrêté pris en... 1923.
Une eau de la Seine bientôt saine
Dans la Seine, se trouvent de nombreuses maladies en raison notamment de la pollution importante des eaux. Des bactéries y sont présentes, comme la esherichia coli qui provoque des gastro-entérites ou encore des entérocoques, à l'origine d'infection urinaire.
Enfin, on retrouve aussi la leptospirose (la maladie du rat) qui se propage à travers l'urine des rongeurs. Vivant principalement dans les égouts, leur urine se dilue dans des eaux qui se rejettent dans la Seine.
En vue des Jeux olympiques de 2024, la mairie de Paris a donc lancé depuis plusieurs années une opération afin d'assainir le cours d'eau. Un pari en passe d'être réussi puisqu'elle rappelle que les analyses effectuées début juin ont donné "d'excellents résultats".
Des amendes pour dissuader les baigneurs
Outre les risques sanitaires, la mairie de Paris rappelle que "les canaux de la Ville de Paris sont avant tout un réseau fluvial destiné à la navigation de bateaux de transport de marchandises et de personnes". Se baigner dans la Seine représente donc un risque en cas de collision avec un bateau.
Les risques de noyade sont également très importants, car les courants sont très forts dans la Seine et que celle-ci n'est surveillée par personne.
Face à ces situations, la brigade fluviale multiplie les patrouilles afin de faire de la prévention. Mais en cas de récidive, les policiers peuvent dresser des amendes, voire amener les baigneurs au commissariat.