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Paris Île-de-France

Maison squattée en Essonne: une enquête ouverte après l'agression des occupants

Laurent ne peut pas emménager avec sa compagne Elodie dans la maison qu'ils disent avoir acheté à Ollainville en Essonne en raison de la présence de squatteurs, le 9 juin 2022

Laurent ne peut pas emménager avec sa compagne Elodie dans la maison qu'ils disent avoir acheté à Ollainville en Essonne en raison de la présence de squatteurs, le 9 juin 2022 - BFMTV

Les occupants de la maison squattée en Essonne ont quitté le logement de leur plein gré dans la nuit de jeudi à vendredi. En rangeant leurs affaires, ils ont été agressés et gazés. Une enquête a été ouverte.

L’affaire est remontée jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Le couple et ses quatre enfants, qui occupaient une maison d'Ollainville dans l’Essonne, ont finalement quitté les lieux de leur plein gré dans la nuit de jeudi à vendredi.

Un départ qui s’est fait sous haute tension. Des personnes masquées ont agressé et gazé les "squatteurs" à l’aide de gaz lacrymogène, d’après Le Parisien. Une enquête judiciaire diligentée par la gendarmerie a été ouverte, confirme la préfecture à BFMTV. L'agression s’est produite au moment où ils chargeaient leurs effets personnels dans leur véhicule, stationné devant la maison.

Le couple était accusé de squatter la maison d’Elodie et Laurent, un couple qui disait avoir acheté le logement depuis trois semaines sans pouvoir s’y installer. Laurent avait toutefois reconnu savoir au moment de l’achat de leur maison, le 19 mai dernier, qu’elle était occupée illégalement.

Mais l’homme comptait sur la loi pour parvenir à faire expulser la famille déjà installée. La médiatisation de leur affaire a contribué à l'accélération de leur dossier.

Darmanin avait réagit à l'affaire

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait réagi à cette affaire sur Twitter, dénonçant “une situation inacceptable”. Il avait alors demandé au préfet de l’Essonne “d’engager la procédure de l’article 38 de la loi DALO pour une évacuation rapide des occupants illégaux”. Ce texte prévoit une procédure d’expulsion accélérée par décision administrative.

Une menace que le préfet n’a pas eu à mettre à exécution, bien qu’une mise en demeure ait été signifiée au couple, jeudi en fin de journée. Les membres de la famille, qui disaient avoir acheté le bien pour 120.000 euros en liquide, ont quitté les lieux de leur plein gré.

Mélanie Vecchio et Charlotte Lesage