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Lycée Maurice Ravel: la ministre de l'Éducation a échangé par téléphone avec l'ex-proviseur menacé de mort

Des élèves se rassemblent devant le lycée Maurice-Ravel à Paris le 29 mars 2024 (image d'illustration)

Des élèves se rassemblent devant le lycée Maurice-Ravel à Paris le 29 mars 2024 (image d'illustration) - Bertrand GUAY / AFP

Anne Genetet et l'ancien proviseur du lycée parisien Maurice Ravel, qui a reçu des menaces de mort, se sont entretenus au téléphone ce vendredi 22 novembre. Le mis en cause dans cette affaire vient d'être condamné à 600 euros d'amende et un stage de citoyenneté.

La ministre de l'Éducation nationale Anne Genetet s'est entretenue au téléphone avec Philippe Le Guilliou, ancien proviseur du lycée parisien Maurice Ravel, ce vendredi 22 novembre, a appris BFMTV, par le cabinet de la ministre.

Anne Genetet a apporté son soutien à Philippe Le Guillou, qui a été menacé de mort il y a plusieurs mois sur le réseau social X. Elle a fait part de sa volonté de travailler avec lui pour renforcer les mesures déjà mises en place "pour faire respecter les valeurs de la République et renforcer la protection des professeurs", indique son cabinet.

Ce dernier précise que la ministre travaille un aménagement de la loi afin que l’institution puisse porter plainte aux côtés des agents de l’Éducation nationale.

Selon le cabinet de la ministre, l'ex-proviseur lui a indiqué, lors de cet échange, l'importance du soutien institutionnel qu'il a reçu.

600 euros d'amende

L'auteur des menaces de mort contre l'ex-proviseur vient d'être condamné lundi 18 novembre à 600 euros d'amende et un stage de citoyenneté. Le parquet de Paris, qui avait requis un an de prison avec sursis, a annoncé faire appel de la condamnation.

L'affaire remonte au 28 février dernier. Le proviseur du lycée, Philippe Le Guillou, avait eu une altercation avec une élève majeure à qui il avait demandé de retirer son voile dans l'enceinte de l'établissement.

Le lendemain, plusieurs menaces de mort étaient publiées en ligne, dont celle de A.A, le jeune homme de 27 ans jugé à Paris, qui sur son compte X écrivait: "c'est une dinguerie. Faut le brûler vif, ce chien".

Après ces incidents, le proviseur du lycée parisien avait anticipé de quelques mois son départ à la retraite.

Véronique Fèvre avec Arthus Vaillant