Les déchets venus de l'agglomération parisienne s'accumulent sur les berges de Seine à Port-Marly

La commune a procédé le samedi 6 avril à une opération de nettoyage pour tenter de récupérer les déchets qui s'accumulent sur le fleuve. D'après le maire, certains acteurs manquent pour initier des solutions.

Le paysage est pollué par la présence d'indésirables. Le samedi 6 avril, la commune de Port-Marly a réalisé une opération de nettoyage pour se débarrasser des déchets venus de l'agglomération parisienne qui s'accumulent sur la Seine.

Si des solutions existent, le sujet n'est pas encore pris à bras-le-corps. "On sait qu'il y a des solutions, le problème est qu'on a pas tous les acteurs autour de la table pour pouvoir en échanger. Le jour où on aura tous les acteurs, on se sentira moins impuissant", indique Cédric Pemba-Marine, maire de Port-Marly.

L'édile cite notamment l'Etat, plus précisément les Voies navigables de France qui sont responsables des ouvrages d'art situés sur le fleuve et qui pourraient prendre part à la discussion.

100 à 200 tonnes de plastiques chaque année dans la Seine

En attendant, les idées ne manquent pas pour se débarrasser de ces détritus, qui rejoignent la mer sur le long terme. "Il y a des technologies qui existent. Il y a différents barrages des déchets qui s'amoncellent. On pourrait aller les ramasser à ce moment-là. Il y a des filets qui sont mis aux exutoires, il y a beaucoup de solutions qui s'offrent à nous", énumère le maire.

La commune est confrontée à ce problème environnemental depuis plusieurs années déjà. En mars dernier, une crue de la Seine avait laissé entrevoir l'existence de nombreux déchets sur les berges de Port-Marly. Pneus, plastiques et chaussures s'y étaient accumulés. Cédric Pemba-Marine déclarait alors au micro de BFM Paris Ile-de-France que le phénomène était observé chaque année, car le barrage de Bougival avait été "mis à clair".

D'après des travaux du programme de recherche MacroPLAST réalisés en 2021, environ 100 à 200 tonnes de déchets plastiques se retrouvent chaque année dans la Seine, sans compter les déchets récoltés sur les berges.

Noémie Wira avec Mélanie Hennebique