Marseille: le parc Foresta jonché de déchets à un mois du passage de la flamme olympique

Palettes en bois, ferraille, dépôt de terre... Le parc de Foresta est jonché de déchets qui s'accumulent depuis plusieurs mois. Sous les grandes lettres "Marseille", façon Hollywood, cet espace vert du 15e arrondissement sera pourtant sous le feu des projecteurs d'ici quelques semaines.
Après son arrivée le 8 mai sur le Vieux-Port, la flamme olympique réalisera le lendemain 20km dans la ville de Marseille, et passera par ces 16 hectares de verdure.
Des gravats issus des chantiers de la ville ?
L'imminence de cette étape importante des Jeux olympiques de Paris ravive un sujet qui n'est pas nouveau. Des associations écologistes et un collectif d'habitants signalent depuis plusieurs mois le déversement de gravats et de terre.
"Pour des raisons obscures, des camions viennent y benner des déchets d'on ne sait où", dénonce Hassen Hammou, porte-parole d'EELV en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
"C'est dangereux, ce n'est pas très agréable sur la promenade, alors que c'est un endroit magnifique avec un point de vue magnifique", dénonce Caroline, habitante de St-André.
Des mesures attendues
L'origine exacte de ces déchets n'est pas connue, mais des mesures sont attendues. "Il est dit que cela vient d'Euroméditerranée ou peut-être de chantiers dans la ville et je pense qu'une grosse partie de leur bennage est faite dans l'illégalité, ajoute Hassen Hammou.
Il estime par ailleurs que la mise en place de sécurités est nécessaire pour limiter l'accès au site, voire l'interdire pour les camions.
En réponse, Euroméditerranée affirme prendre ces alertes au sérieux. "A l'heure actuelle, toutes les entreprises qui travaillent pour Euroméditerranée déposent leurs gravats en décharge", se défend l'établissement public d'aménagement.
La ville de Marseille, qui n'est plus propriétaire du parc Foresta, affirme qu'elle a alerté l'été dernier les services de l'Etat sur le sujet. Dans les colonnes de La Provence, la maire adjointe Samia Ghali, annonçait sa volonté de racheter l'espace vert pour le rendre aux habitants.