Législatives: le suppléant de Raquel Garrido menacé de mort, Jordan Bardella condamne les faits

Le président du Rassemblement national a condamné les violences commises sur un marché ce samedi contre le premier adjoint au maire de Bobigny, candidat suppléant aux législatives.

José Moury est un élu communiste et premier adjoint au maire de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Il est aussi le suppléant de la médiatique avocate insoumise, Raquel Garrido, dans la 5e circonscription du département. Alors qu'il tractait ce samedi sur un marché, il a été agressé par trois individus masqués, racontent L'Humanité et Le Parisien.

"Ils sont arrivés à un moment où j’étais un peu isolé des autres militants, en me disant: Vous n’avez rien à faire là, partez", témoigne José Moury dans les pages du quotidien régional.

Selon Le Parisien, l’un de ses trois agresseurs lui aurait alors arraché les tracts qu’il avait dans ses mains en lui disant: "De toute façon, on va vous tuer!".

"La violence fait partie de la palette des puissants qui n’ont qu’un seul objectif: fabriquer du dégoût. Le dégoût des classes populaires est leur assurance vie", a réagi sur Twitter sa candidate, Raquel Garrido.

"Je condamne ces violences"

Dans son camp, le communiste a reçu les soutiens de plusieurs personnalités, telles que l'adjoint à la mairie de Paris, Ian Brossat, ou Thomas Portes, l'anicen porte-parole de Sandrine Rousseau.

Mais ce mercredi, c'est un message inattendu qui a été posté sur les réseaux sociaux. "Je condamne ces violences", a écrit le président du Rassemblement national Jordan Bardella, disant "apporter [son] soutien" à José Moury.

"Je vais faire quelque chose que vous n'auriez probablement jamais fait pour un candidat du RN", précisait à l'intention de Raquel Garrido l'eurodéputé d'extrême-droite dans son message.

"Je vous remercie. J’essaye en général d’être cohérente dans mes indignations. Et bien entendu si l’un de vos candidats est l’objet de menaces de mort, je les condamne fermement et expressément", a répondu dans la soirée l'insoumise.

Ariel Guez