BFMTV
Paris Île-de-France

Législatives à Paris: lâché par Renaissance, Gilles Le Gendre maintient sa candidature et fustige "la division" semée par Dati

placeholder video
L'ancien patron des députés de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale fustige l'attitude de Rachida Dati, qu'il accuse de préparer les municipales de 2026. Gilles Le Gendre a appris le vendredi 14 juin se retrouver face à un autre candidat investi dans sa circonscription: Jean Laussucq.

"En me retirant l'étiquette Renaissance, ils m'ont rendu ma liberté et j'ai l'intention de m'en servir". Le député sortant de Paris, Gilles Le Gendre, a réagi ce dimanche 16 juin sur BFMTV à l'investiture, par la majorité présidentielle, d'un élu du 7e arrondissement face à lui dans la 2e circonscription parisienne.

"Je me présente sous l'étiquette de la majorité présidentielle, mais libre", a lancé l'élu sur le plateau de BFMTV.

Ce dernier explique avoir découvert "sur internet" l'annonce d'une investiture de son propre camp face à la sienne dans la circonscription se situant entre les 5e et 7e arrondissements de la capitale. "Aucun message, aucun appel de qui que ce soit de la direction du parti", explique même Gilles Le Gendre.

Une rupture avec la majorité? "Jamais", estime celui qui rappelle tout de même sa "liberté" en mentionnant le fait de n'avoir pas voté pour la loi immigration.

Rachida Dati "prépare les municipales"

Jean Laussucq est celui qui a été choisi par le camp macroniste pour porter les couleurs présidentielles les 30 juin et 7 juillet prochain. Ce dernier est conseiller de Paris au sein du groupe "Changer Paris" et élu du 7e arrondissement, dont la maire n'est autre que Rachida Dati, la ministre de la Culture du gouvernement Attal.

Gilles Le Gendre évoque d'ailleurs "une volonté politique" émanant directement de la rue de Valois, voire du palais de l'Élysée.

"Je me doute que l'affaire s'est jouée entre madame Dati, la direction du parti et peut-être le président de la République", lance-t-il.

L'ancien patron des députés LREM à l'Assemblée nationale, aujourd'hui lâché par son camp, ne mâche d'ailleurs pas ses mots contre la ministre de la Culture. "Madame Dati est venue dans la majorité en janvier dernier et nous pensions tous que c'était pour la renforcer. Et sa première intervention, dans le premier scrutin ô combien crucial qui se présente à la politique française, est de semer la division dans notre circonscription", dénonce l'élu.

Pour lui, Rachida Dati ne souhaiterait en réalité que "renforcer sa position dans son arrondissement et préparer les municipales de 2026".

Gilles Le Gendre confirme toutefois qu'il poursuit sa bataille et ne retire pas sa candidature. Il est selon lui, "le seul à faire une synthèse entre la sensibilité de gauche très puissante dans le 5e arrondissement et la sensibilité de droite très puissante du septième".

Les élections législatives se dérouleront les 30 juin et 7 juillet prochains en France. Les 577 députés de l'Assemblée nationale sont appelés à être renouvelés à la suite de la dissolution de la chambre basse du Parlement, une première depuis 1997.

Alixan Lavorel