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Paris Île-de-France

Leçons de tennis au marché noir: la ville de Paris annonce lancer une enquête interne

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Illustration - ICON Sport

Après l'enquête publiée par le journal Le Parisien sur le marché noir des leçons de tennis à Paris, la ville a annoncé l'ouverture d'une enquête interne.

La ville de Paris a annoncé lundi saisir le procureur de la République et une enquête interne concernant le marché noir de leçons de tennis au profit de certains de ses agents.

Une décision qui fait suite à une enquête du Parisien concernant ces pratiques sur des terrains de tennis municipaux.

"Une enquête interne va être diligentée, toutes les mesures utiles seront prises pour mettre un terme à ces agissements", a réagi Pierre Rabadan, adjoint au maire chargé des sports, sur Twitter après la publication de l’article.

Dans son enquête réalisée au centre sportif Henry-de-Montherlant dans le 16e arrondissement, Le Parisien met en lumière la prolifération de professeurs "pirates" qui donnent des leçons particulières pour 50 à 60 euros de l’heure. Une pratique interdite depuis 2004, rappelle le quotidien puisque seules les associations ont droit de donner des cours sur ces terrains municipaux. Ils seraient ainsi plusieurs centaines de professeurs "pirates" à exercer cette activité lucrative dans la capitale.

Par ailleurs, ces pratiques seraient couvertes par certains gardiens de stade contre rétribution. Des agents de la mairie de Paris qui d'après Le Parisien empocheraient ainsi des sommes de l'ordre de 1500 euros pour fermer les yeux sur ces pratiques interdites.

Un "détournement d'argent public" pour l'opposition

Le groupe de Rachida Dati, Changer Paris, a réagi et indiqué avoir fait un signalement au procureur pour "détournement de fonds publics" et "concussion". Le groupe estime qu'à "la différence de la ville de Paris, nous estimons qu'il y a des faits de détournement d'argent public".

Changer Paris rappelle par ailleurs avoir alerté "dès 2022" lors du Conseil de Paris sur ces "pratiques illégales". La conseillère de Paris Samia Badat Karam avait alors pris la parole pour évoquer "la problématique des personnes qui réservent des crénaux individuels pour assurer des cours privés à des tarifs autrement plus importants que ceux de la réservation".

Un détournement des équipements municipaux, selon elle et une "entrave" tant des associations que des "véritables joueurs individuels".

Charlotte Lesage