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Paris Île-de-France

La ville de Paris va perdre 2.600 ménages par an en moyenne d'ici 2050

Des parisiens profitent du soleil le long de la Seine (photo d'illustration)

Des parisiens profitent du soleil le long de la Seine (photo d'illustration) - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

D'après deux études de l'Insee publiées ce mardi 27 mai, le nombre de ménages va augmenter en Île-de-France jusqu'en 2050 de 0,32% en moyenne. Cette progression concerne tous les départements à l'exception de Paris, déjà en décroissance démographique.

Paris pourrait perdre d'ici à 2050 jusqu'à 2.600 ménages par an selon deux études de projection démographique publiées ce mardi 27 mai par l'Insee. À l'inverse, les statisticiens qui tablent sur la présence de 570.000 ménages supplémentaires en Île-de-France dans les 25 prochaines années indiquent que les sept autres départements franciliens en seront nettement bénéficiaires.

"Des changements dans la structure des ménages"

Entre 2018 et 2050, le nombre de ménages parisiens pourrait ainsi diminuer de 0,24% chaque année. Cette baisse serait accentuée par rapport à celle observée en moyenne entre 2008 et 2018 (-0,07% par an), mais proche de celle constatée entre 2013 à 2018 qui est de 0,23%.

Cette décroissance démographique résulte de l'insuffisance des naissances et des arrivées pour combler les morts et les départs de la capitale.

"Les évolutions projetées du nombre de ménages s’expliqueraient en partie par des changements dans la structure des ménages, issus des transformations des modes de vie et des dynamiques familiales", ajoute l'Insee.

À titre de comparaison, la Seine-Saint-Denis devrait gagner jusqu'en 2050 environ 4.000 ménages par an (+0,58%), dans les Yvelines, c'est 2.100 ménages chaque année qui devraient s'installer (+0,35%).

Contribution des différents effets à l'évolution annuelle du nombre de ménages entre 2018 et 2050 par département francilien
Contribution des différents effets à l'évolution annuelle du nombre de ménages entre 2018 et 2050 par département francilien © Insee, recensement de la population 2018, modèle Omphale 2022

Des ménages qui rétrécissent à Paris

Les ménages composés d'une seule personne, qui sont déjà majoritaires à Paris en 2018 (52%) atteindraient 55% en 2050.

"Paris resterait le département où la proportion de ménages d’une seule personne serait la plus élevée parmi l’ensemble des départements de France métropolitaine", ajoutent les statisticiens qui indiquent que la part des couples (avec ou sans enfant) diminuerait de deux points, passant de 35% à 33%, et celle des familles monoparentales resterait quasiment stable sur la période, autour de 7,5%.

Là encore, Paris se distingue des autres départements franciliens par une diminution particulièrement forte de la taille des ménages.

"En 2008 comme en 2018, la capitale affichait déjà la plus faible moyenne de France métropolitaine avec respectivement 1,88 et 1,87 personne par ménage. À partir de 2018, la taille des ménages baisserait jusqu’à atteindre 1,76 personne en 2050", ajoute l'Insee.

Florent Bascoul