La ville de Paris a commencé à retirer les boîtes à clés, devenues illégales

À l'aide de scies, des agents municipaux retirent des boîtes à clés dans les rues de Paris. L'opération a débuté ce jeudi 13 février après la publication d'un arrêté les rendant illégales dans l'espace public. Les boîtes retirées sont celles visées par la municipalité à la suite de l'arrêté publié le 24 janvier dernier. Les propriétaires, avertis, avaient un délai de 15 jours pour retirer ces boîtiers. La plupart des boîtes qui ont été retirées étaient accrochées à des attaches pour vélos ou grilles présentes dans l'espace public.
Passé ce délai de 15 jours, l'objet "est considéré comme abandonné et retiré d'office du mobilier urbain par section du maillage de la chaîne", détaille l'arrêté municipal interdisant de "fixer des boîtes à clés" sur "le mobilier urbain" de la ville.
"Des millions d'euros d'amende"
Ces actions qui s'inscrivent dans le combat contre les logements saisonniers mené par la mairie de Paris. "Arrêtez de louer vos meublés touristiques illégaux, arrêtez au plus vite, autrement vous allez payer des millions d'euros d'amende car beaucoup de ces propriétaires ont plus de dix logements", clame Jacques Baudrier, adjoint à la mairie de Paris en charge du logement.
L'élu annonce que la ville est "en train d'intenter" plusieurs procès à l'encontre de ces propriétaires. "Il y a aussi la lutte au quotidien sur les indices de la location de meublés touristiques illégaux et les boîtes à clés en font partie", ajoute-t-il.
25.000 logements "illégaux"
Selon Jacques Baudrier, cette "bataille" a pour but de "reconquérir les 25.000 meublés touristiques illégaux" de la capitale, loués sur des plateformes comme Airbnb et dont "les boîtes à clés sont un signal extrêmement clair", explique-t-il.
Paris compte "95.000 adresses de meublés touristiques" dont "25.000 loués par des multi-propriétaires illégaux", avance Jacques Baudrier, ce qui engendre une perte du nombre de logements disponibles à la location traditionnelle et une hausse des loyers.
Les policiers municipaux vont continuer de poser des stickers d'avertissement sur les boîtes à clés dans l'espace public. La mairie invite ses habitants à signaler la présence de ces boîtiers sur l'application DansMaRue afin qu'elles puissent être retirées par des agents.