La ville de Carrières-sous-Poissy encourage ses habitants à dénoncer les rodéos urbains par mail

Une dénonciation sous couvert d'anonymat. Dans la commune de Carrières-sous-Poissy (Yvelines), la mairie souhaite encourager les habitants à effectuer des signalements de rodéos urbains. Pour cela, elle a lancé une boîte mail permettant de dénoncer ces faits, pour aider la police municipale à repérer et interpeller les auteurs.
"Aujourd'hui, ça n'est pas possible de supporter un tel fléau dans les villes", indique Eddie Aït, maire Divers écologiste de la commune.
Des risques en matière de sécurité routière
Dans cette ville des Yvelines, et selon la mairie, de nombreux chauffards s'adonnent à ces rodéos dans les rues. Qu'ils circulent à deux roues, mais aussi en voiture. Des agissements dangereux pour l'édile.
"Il y a des risques en matière de sécurité routière, des gens qui peuvent se faire renverser", précise-t-il au micro de BFM Paris Île-de-France.
Avec cette campagne de dénonciation, il "souhaite rappeler que c'en est terminé". L'objectif: "renforcer le nombre de signalements", ajoute l'édile.
Les habitants divisés sur la mesure
Dans les rues de la ville, la mesure semble diviser certains habitants. "Bah c'est aussi un sport. Ah non, moi ce n'est pas mon truc de dénoncer, pas du tout", assure l'un d'eux rencontré par BFM Paris Île-de-France.
"C'est très dangereux, surtout quand on est automobiliste aussi", contrebalance une autre habitante. "C'est bruyant et agressif pour les oreilles. Ce n'est pas agréable en fait. Si personne ne dit rien, il n'y aura pas d'avancée et de respect pour les autres", martèle une autre.
Trois signalements reçus
Du côté des forces de l'ordre, cette campagne de dénonciation est accueillie avec plaisir. "On constate régulièrement, quasiment toutes les semaines, la circulation de ce type d'engins", précise Romain Rousseau, responsable de la police municipale de Carrières-sous-Poissy. "Ce n'est pas évident pour nous de les interpeller", ajoute-t-il.
D'autant que certains refusent d'engager une course-poursuite pour des questions de sécurité. "Il y a aussi un risque pour les fonctionnaires de police qui refusent de prendre en chasse ce type d'engins",
Pour le moment, trois signalements sont arrivés dans la boîte mail dédiée. Mais ils n'ont pas permis d'interpellations.