La tour Eiffel classée monument historique? Emmanuel Grégoire prêt à "en discuter" avec Rachida Dati

En réponse à Rachida Dati qui propose le classement de la tour Eiffel aux monuments historiques, Emmanuel Grégoire, premier adjoint à la mairie, se dit prêt à "en discuter".

Le sujet de l'entretien de la tour Eiffel continue de cristalliser l'attention, en particulier celle des élus parisiens, ce vendredi 23 février, marqué comme étant le cinquième jour de grève des employés de la Société d'exploitation de la tour Eiffel (Sete).

Invité par Sud Radio vendredi matin, Emmanuel Grégoire, le premier adjoint à la maire de Paris, est revenu sur le conseil prodigué par Rachida Dati, ministre de la Culture et ex-présidente du groupe d'opposition Changer Paris, "d'initier une procédure de classement" de la tour Eiffel comme monument historique.

"On va en discuter avec elle car, par principe, je ne suis pas fermé à des hypothèses", a assuré Emmanuel Grégoire chez Sud Radio.

Nuance entre inscription et classement

Toutefois, Emmanuel Grégoire a tenu à nuancer l'hypothèse soumise par la ministre de la Culture, sur X ce jeudi 22 février.

D'après Emmanuel Grégoire, le monument iconique de la capitale est en effet "inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis 1964", mais se trouve aussi "dans un site classé sur le plan juridique, et bénéficie des protections patrimoniales les plus élevées avec l'avis conforme des ABF et la question du secteur protégé Unesco".

Si la Dame de fer est bien inscrite aux monuments historiques, elle n'y est pas classée: une différence notable, puisque "l'inscription constitue le premier niveau de protection, et le classement le niveau le plus élevé", indique sur son site le ministère de la Culture.

Tandis que la maire du 7e arrondissement supposait sur X "que c'est à la mairie qu’il appartient de le faire", Emmanuel Grégoire a tenu à nuancer: "Sur le plan juridique, [la mairie] peut aussi proposer, elle en a le droit" le classement de la tour Eiffel aux monuments historiques.

"Ça coûte très cher"

Par ailleurs, le premier adjoint d'Anne Hidalgo a estimé que la Ville de Paris avait "une relation compliquée sur le plan politique local" mais que la municipalité parisienne "essaye (...) de ne pas confondre les enjeux et les échéances, [car] il faut travailler dans l'intérêt de tout le monde".

L'invité de Charles Matin : Grève, la Tour Eiffel fermée au public - 20/02

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"Ça coûte très cher" d'entretenir la tour Eiffel a enfin déclaré Emmanuel Grégoire. Selon lui, "nous n'avons jamais mis autant d'argent, depuis qu'elle a été créée, sur son entretien", en dévoilant que le montant dépensé par la mairie de Paris était de "380 millions d'euros sur la durée du contrat de rénovation".

"La tour n'a qu'un seul défaut: c'est qu'elle est en fer, qu'elle peut donc rouiller, et qui lui faut en permanence un entretien (...) dans des conditions difficiles", a rappelé Emmanuel Grégoire.

Alexis Lalemant Journaliste