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Paris Île-de-France

La population augmente en Île-de-France mais moins vite qu'auparavant, Paris perd des habitants

Illustration de Paris.

Illustration de Paris. - Geoffroy VAN DER HASSELT © 2019 AFP

L'Insee a publié ce jeudi 28 décembre les données de l'évolution de la population au 1er janvier 2021. Malgré une population en hausse, l'Île-de-France affiche un ralentissement de sa croissance démographique, tandis que Paris continue de perdre des habitants.

L'Île-de-France continue de manière générale de gagner des habitants. L'Insee a dévoilé ce jeudi 28 décembre les chiffres du recensement de la population au 1er janvier 2021.

Sans grande surprise, l'Île-de-France reste la région la plus peuplée de l'Hexagone, avec 12.317.279 habitants, soit 18% de la population française (hors Mayotte), précise l'institut statistique.

Si la région a gagné 39.200 habitants chaque année entre 2015 et 2021, l'Insee note un ralentissement de cette croissance démographique, qui n'est que de 0,3% par an sur la période susmentionnée, contre 0,5% sur la période précédente, entre 2010 et 2015.

Les Parisiens quittent la capitale

Ce ralentissement de la croissance démographique en Île-de-France est en partie dû à un déficit migratoire, avec des arrivées moins nombreuses que les départs chaque année dans la région.

Ces départs "peuvent être motivés par le coût élevé du logement en Île-de-France, ou par la recherche d'un autre cadre de vie", précise l'Insee.

Ce déficit migratoire est particulièrement observable dans la capitale: Paris continue de perdre des habitants, chaque année depuis 2012.

"Entre 2015 et 2021, la capitale a perdu en moyenne 12.200 habitants par an", soit une baisse annuelle moyenne de 0,6%, indique l'institut statistique.

La Seine-Saint-Denis, département le plus dynamique

À l'inverse de Paris, la croissance démographique en Seine-Saint-Denis est marquée par un fort dynamisme. Le département gagne ainsi chaque année 12.700 habitants, soit une croissance annuelle de 0,8%.

Le Val-d'Oise participe également au dynamisme démographique de la région, avec une croissance annuelle de 0,6%, en raison notamment d'un solde naturel (la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès) élevé, en hausse de 1% par an.

La hausse de la population est "de même ampleur" en Seine-et-Marne, en raison notamment du solde migratoire, dont le déficit (en baisse de 0,1% par an) est le plus bas de la région. Dans le Val-d'Oise et la Seine-et-Marne, la population gagne ainsi 14.900 habitants chaque année.

Une population vieillissante à l'ouest

Si l'Essonne affiche toujours une croissance démographique de 0,5% par an, cette dernière est tout de même deux fois moins importante que sur la période 2010-2015, souligne l'Insee. En cause: un solde migratoire devenu négatif (avec plus d'habitants qui quittent de département que d'habitants qui n'y arrivent).

Dans le Val-de-Marne également, la croissance démographique a diminué, en raison cette fois-ci d'un solde naturel moins élevé.

Les Yvelines et les Hauts-de-Seine affichent quant à eux la croissance démographique la plus modérée de la région (hormis Paris) avec une hausse de la population de 0,3% par an. Dans ces deux départements, le solde naturel a diminué par rapport à la période 2010-2015 en raison d'un "vieillissement plus marqué de la population". Leur croissance démographique s'avère ainsi "stable" sur la période 2015-2021, par rapport aux cinq années précédentes.

Des zones métropolitaines plus dynamiques que d'autres

De manière générale, la population s'accroît de 0,2% par an sur la période 2015-2021 sur le territoire de la métropole du Grand Paris, avec des disparités en fonction des territoires.

La moitié des intercommunalités est marquée par un ralentissement de la croissance, ainsi qu'un "déclin démographique" dans le cas de Paris.

Mais certains territoires proches de Paris, comme en Seine-Saint-Denis, sont notamment responsables du dynamisme démographique de la métropole. "En particulier Plaine Commune et Est Ensemble, où la population augmente trois fois plus vite qu'en moyenne dans la région", précise l'Insee.

D'autres intercommunalités participent au dynamisme démographique de la métropole, comme le Grand-Orly Seine Bièvre et le Grand Paris Sud Est Avenir.

Mais certaines intercommunalités se trouvant en dehors de la métropole du Grand Paris contribuent aussi à la croissance démographique, cette fois-ci au niveau régional, comme du côté de Marne-la-Vallée, de Cergy-Pontoise ou de Val Parisis.

Laurène Rocheteau