Ile-de-France: la population en baisse à Paris, forte croissance en Seine-Saint-Denis

L'Insee a publié ce jeudi les nouvelles données de la population en France au 1er janvier 2020. L'Ile-de-France reste la région la plus peuplée avec 12.271.794 habitants.

L'Ile-de-France est sans surprise toujours la région la plus peuplée de l'Hexagone. Mais la capitale perd des habitants. Ce jeudi, l'Insee a dévoilé les résultats de sa dernière campagne de recensement, montrant la démographie française, région par région, au 1er janvier 2020. Une donnée qui permet d'obtenir les populations légales au 1er janvier 2023.

Avec 12.271.794 habitants, la région francilienne reste nettement en tête du classement des régions les plus peuplées, loin devant Auvergne-Rhône-Alpes. L'Ile-de-France représente actuellement près de 1/5e de la population métropolitaine.

Les Parisiens quittent la capitale

Entre 2014 et 2020, la population francilienne a augmenté mais avec seulement une variation annuelle de 0,3%, un chiffre très faible en comparaison avec les autres régions françaises.

Cette faible hausse s'explique notamment par la dynamique démographique défavorable de la capitale. En six ans, Paris a perdu près de 75.000 habitants, soit une variation annuelle de -0,6%.

Cette baisse, entamée il y a près de 10 ans, se poursuit notamment en raison d'un important déficit migratoire dans la ville. Les Parisiens sont de plus en plus nombreux à choisir de quitter la capitale, tandis que les arrivants se font plus rares.

Selon l'Insee, ces départs s'expliquent notamment par le coût élevé pour se loger à Paris ou encore par la recherche d'un autre cadre de vie.

La Seine-Saint-Denis portée par son solde naturel

Cette dynamique parisienne n'est toutefois pas la même dans les départements voisins. La Seine-Saint-Denis est le département francilien qui gagne le plus d'habitants chaque année depuis 2014. La variation annuelle moyenne de sa population est de 0,9%, soit bien plus que celle des autres départements d'Ile-de-France.

Avec 1.655.422 habitants elle est devenue en 2020, le deuxième département le plus peuplé de la région, seulement devancée par Paris. En 2014, elle était pourtant encore derrière les Hauts-de-Seine, dont la croissance a été ces dernières années moins forte.

Pour expliquer ce phénomène, l'Insee rappelle le solde naturel très élevé du département, qui figure parmi les plus élevés de la France métropolitaine. La jeunesse de sa population favorise aussi les naissances et la faible mortalité. Si son solde migratoire a également été négatif ces six dernières années, cette baisse est toutefois moins marquée qu'à Paris ou même que dans les Hauts-de-Seine.

Croissance démgraphique faible dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine

Grâce à la Seine-Saint-Denis notamment, la population a augmenté un peu plus rapidement en petite couronne qu'en grande couronne entre 2014 et 2020. Toutefois, c'est en Seine-et-Marne, que les habitants sont restés les plus fidèles à leur département. La Seine-et-Marne affiche le solde migratoire le plus faible de la région avec une baisse annuelle de seulement 0,1%.

A noter également qu'en dehors de Paris, c'est dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine que la croissance de la population a été la plus faible dans la région avec une évolution démographique de 0,3% par an depuis 2014. L'Insee indique constater un vieillissement "plus marqué" de la population dans ces deux départements.

Porté par un important solde naturel, le Val-d'Oise connaît, lui, un accroissement démographique supérieur à la moyenne régionale avec une hausse du nombre d'habitants de 0,6% chaque année entre 2014 et 2020. Il reste toutefois le département francilien le moins peuplé avec 1.251.804 habitants, juste derrière l'Essonne (1.306.118 habitants) et le Val-de-Marne (1.407.972 habitants).

Gauthier Hartmann