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Paris Île-de-France

La lutte contre la contrefaçon aux puces de Saint-Ouen s'accélère avant les JO 2024

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Les patrouilles de police municipale s'intensifient sur le marché aux puces de Saint-Ouen, notamment pour traquer les produits contrefaits. Ils sont ensuite saisis puis détruits.

Le marché aux puces de Saint-Ouen-sur-Seine dans la ligne de mire des autorités. Chaque année, des milliers de verbalisations ont lieu sur le plus grand marché d'antiquités au monde, dont une grande partie concerne des produits contrefaits. Pourtant, certains vendeurs du marché aux puces le reconnaissent: le lieu est aussi connu pour ses antiquités que ses contrefaçons.

Ce lundi 11 décembre, avant même le lever du jour, les autorités ont contrôlé plusieurs commerçants qui n'étaient pas en règle. "Tout le monde fait ça" peut-on entendre certains se justifier auprès de la police municipale. D'autres, à la vue des agents, préfèrent abandonner leur stock.

"Il y a une réglementation, il faut la respecter, mais dans ces cas-là, s'ils travaillent c'est qu'ils ont besoin de travailler", estime Frédéric Cetout, vendeur aux puces de Saint-Ouen à BFM Paris Île-de-France. "C'est mieux que de faire des conneries. C'est un débat qui est compliqué."

40.000 verbalisations par an

Une fois les contrôles de police effectués, la marchandise est saisie puis jetée. "Le bilan de l'opération, c'est un conteneur plein de marchandises de contrefaçon, essentiellement des baskets et des t-shirts", montre Freddy Delawer, directeur général adjoint prévention-sécurité de la ville de Saint-Ouen.

"On a traité ça comme des déchets", explique-t-il. "Là, maintenant, les agents vont pouvoir comptabiliser le nombre de produits et on va mettre tout à destruction conformément aux instructions reçues par l'officier de police judiciaire."

Et à l'approche des Jeux olympiques de Paris 2024 et l'arrivée d'un flux de touristes importants, les patrouilles de police municipale se multiplient pour traquer les contrefaçons.

"Très concrètement, on est passé de quatre à cinq verbalisations par an, autant dire rien du tout, à 40.000 par an", rapporte le maire de Saint-Ouen-sur-Seine Karim Bouamrane.

Un résultat possible "grâce aux renforcements de nos effectifs de police municipale et au travail partenarial avec la police nationale", ajoute-t-il.

Même sans les Jeux olympiques, le marché aux puces restent extrêmement fréquenté. Chaque année, 3,5 millions de touristes se rendent dans ce paradis des antiquités.

Oriane Voisine, avec Juliette Moreau Alvarez