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Paris Île-de-France

La Courneuve: des producteurs vendent leurs pommes de terre à prix cassé face à l'inflation

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Pendant le confinement, des producteurs du Nord se sont mis à vendre leurs pommes de terre à prix cassé dans plusieurs départements de la région Ile-de-France. Avec l'inflation des prix, cette action est devenue encore plus importante, pour les producteurs, mais surtout pour les Franciliens.

Quinze kilos de pommes de terre pour seulement 6 euros, soit 40 centimes le kilo. C'est ce que proposent des producteurs venus du nord de la France. L’opération est née lors du premier confinement en 2020 quand les restaurants étaient fermés.

L'initiative a fonctionné et perduré. Les producteurs sillonnent désormais l'Ile-de-France pour vendre à prix cassé leurs pommes de terre. Une action qui prend d'autant plus de sens au vu de l’inflation actuelle. Le week-end dernier, une vente de ce type s’est tenue à La Courneuve en Seine-Saint-Denis.

"C'était important pour nous de leur dire merci, de dire: voilà vous avez été là pour nous quand on en avait besoin et qu'on ne voulait pas jeter notre production. Aujourd'hui on vous remercie et on continue à venir pour vous aider aussi", explique Virginie Demassiet, productrice de pommes de terre dans le Nord de la France.

Les clients ravis de l'initiative

Une vente directe, du producteur au consommateur et deux fois moins cher qu’en supermarché. Dans ce drive improvisé les clients afflux. "Par rapport à ce qu'ils vendent en grande distribution, je préfère la qualité de ces pommes de terre", estime une cliente.

La flambée des prix actuelle se répercute dans les portes-monnaies des Courneuviens. "Même le marché ça a augmenté, on achète les pommes de terre ici. Ça a commencé à 9 heures, il est midi, les trois quarts du camion sont partis", constate une habitante.

43% des habitants de La Courneuve sous le le seuil de pauvreté

La mairie de La Courneuve fait tout pour organiser au mieux ces ventes et aider sa population.

"On a 43% de nos habitants qui sont sous le seuil de pauvreté", explique Sonia Tendron, conseillère municipale de la ville. "C'est des pommes de terre qui sont issues de l'agriculture raisonnée donc il y a quand même un gage de qualité".

Vingt-cinq tonnes de pomme de terre ont été vendues samedi. Une nouvelle opération devrait avoir lieu en mai dans la commune.

Laura Tapiro, Bettina De Guglielmo et Alicia Foricher