JO de Paris 2024: l'Académie française appelle à "dédommager les bouquinistes"

Des passants devant les étals de bouquinistes à Paris, le 4 septembre 2023 - MIGUEL MEDINA © 2019 AFP
L'Académie française s'est dite vendredi 6 octobre "très préoccupée" quant à l'avenir des bouquinistes de Paris, qui revendiquent de garder leurs boîtes sur les bords de Seine, et a appelé à les "dédommager" s'ils n'obtenaient pas satisfaction.
Ces vendeurs de livres anciens et d'occasion sont menacés de voir enlevées leurs boîtes de bois "vert wagon" pour la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques, prévue sur la Seine le 26 juillet 2024.
Les dédommager du "préjudice subi"
Le sujet a été discuté lors de la séance de l'Académie jeudi, la première sous la direction du nouveau secrétaire perpétuel Amin Maalouf.
"L'Académie française s'est montrée très préoccupée des menaces qui pèsent sur l'avenir des bouquinistes des bords de Seine, qui constituent depuis des siècles un élément important du patrimoine culturel de notre pays", a écrit l'Académie dans un communiqué.
"Si des mesures de démantèlement devaient être décidées à l'approche des Jeux olympiques, nous demandons aux autorités compétentes de prendre dès à présent l'engagement de remettre les emblématiques boîtes de livres à leur place, à l'identique, dès la fin des Jeux, et de dédommager les bouquinistes du préjudice subi", a-t-elle ajouté.
Une pétition en ligne
Les bouquinistes estiment que beaucoup de leurs confrères ne pourront survivre aux semaines d'inactivité imposées par un démontage, une restauration et un remontage de leurs boîtes.
Informés qu'ils devront céder la place par un courrier de la Préfecture de police reçu à un an de l'échéance, ils se battent depuis pour que ces boîtes restent en place, scellées le temps des préparatifs de la cérémonie et prêtes à rouvrir rapidement ensuite.
Une réunion le 28 septembre avec la Préfecture de police, la mairie et l'État a débouché sur la promesse de "tests" pour voir si l'opération d'enlèvement de ces boîtes était réalisable et pas trop préjudiciable.
Autre soutien, le chanteur Pierre Perret a publié une "Supplique pour des clowns tristes qui veulent la mort des bouquinistes" sur les réseaux sociaux jeudi.
La pétition en ligne sur change.org pour demander le maintien des boîtes atteignait 168.000 signatures lundi 9 octobre.