JO 2024: Macron organise une "réunion de chantier", sans la ville de Paris ni la région Île-de-France

Le compte à rebours prendra fin dans presque deux ans jour pour jour. En juillet 2024, les projecteurs seront braqués sur la France et sur la ville de Paris, hôte des prochains Jeux olympiques et paralympiques. Un dossier décrit comme "important" du côté de l'Élysée, qui fera l'objet d'une "réunion de chantier" ce lundi, la première du nouveau quinquennat.
Celle-ci s'articulera autour de plusieurs grands thèmes: la livraison des infrastructures (transport, hébergement, etc), le volet sécurité, scruté de près depuis le fiasco du Stade de France-, et l'héritage des JO (avec des enjeux autour du sport, de l'environnement, du handicap, etc).
Autour de la table ont été conviés Élisabeth Borne, une dizaine d'autres ministres et secrétaires d'État et Tony Estanguet, patron de Paris 2024. Anne Hidalgo, la maire de la capitale, et Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, n'en seront pas, à leur grand regret.
Un communiqué commun
Les deux élues le regrettent fortement. Si bien qu'elles ont pris la plume vendredi pour rédiger un communiqué conjoint au titre limpide: "Pas de collectivités, pas de Jeux".
Dans ce document, elles déplorent le fait de "ne pas être associées à cette initiative", même si Emmanuel Macron leur a promis de les recevoir à la rentrée.

"Un fonctionnement en deux temps est rarement source d'efficacité", jugent-elles. Et d'insister: "La clef de la réussite des grands événements sportifs internationaux, c'est la coordination entre toutes les parties prenantes, dont les collectivités sont un maillon essentiel. (...) L'État a tout à gagner à faire preuve de considération à l'égard des villes, des métropoles, des départements et des régions".
"Quel mépris"
Patrick Karam, vice-président de la région Île-de-France en charge des sports et membre du Comité d'organisation des Jeux olympiques (COJO), est plus véhément encore:
"Comment il peut faire une réunion avec les seuls services de l'État? Mais quel intérêt et quel mépris pour les collectivités, gronde-t-il au micro de BFM Paris Île-de-France. Le président de la République veut dire aux Français: 'Les Jeux olympiques, c'est moi. C'est Emmanuel Macron'. Pardon, les Jeux olympiques sont aux Français, les Jeux olympiques, c'est à la Nation française."
En attendant que les collectivités soient invitées à prendre part aux discussions, le COJO a planifié des annonces ce lundi soir. La grille tarifaire, le slogan et une partie du calendrier seront dévoilés.