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Paris Île-de-France

Jeune matraqué par une policière à Asnières: l'enquête classée pour légitime défense

La balance de la Justice (illustration)

La balance de la Justice (illustration) - LOIC VENANCE / AFP

La fonctionnaire intervenait dans le cadre d'un tapage nocturne, dans un endroit "connu pour abriter du trafic de produits stupéfiants", avait expliqué le parquet au moment des faits.

L'enquête ouverte après qu'une policière a matraqué un jeune homme à Asnières, dans les Hauts-de-Seine à l'automne 2020, a été classée sans suite pour légitime défense, a indiqué ce vendredi le parquet de Nanterre, sollicité par l'Agence France-Presse (AFP).

Cette enquête a été classée sans suite en février 2021, le parquet estimant que la policière avait agi par légitime défense face à l'homme alors âgé de 21 ans.

L'autre enquête, celle visant le jeune homme pour rébellion et violence sur personne dépositaire de l'autorité publique, a également été classée. Les faits s'étaient déroulés le 12 novembre 2020.

Tapage nocturne

À Asnières, ville de plus de 85.000 habitants située au nord-ouest de Paris, un homme avait été matraqué par une policière en service, une scène filmée et largement relayée sur les réseaux sociaux.

La fonctionnaire intervenait dans le cadre d'un tapage nocturne, dans un endroit "connu pour abriter du trafic de produits stupéfiants", avait expliqué le parquet au moment des faits.

Le jeune homme "aurait avancé vers la policière sans retirer les mains de ses poches malgré l'injonction de celle-ci, qui aurait alors utilisé sa matraque pour le neutraliser", avait aussi affirmé le parquet au début de l'enquête.

Une attitude menaçante?

Son avocat, Thomas Ramonatxo, avait de son côté soutenu que son client n'était pas lié au tapage nocturne pour lequel la policière intervenait, mais qu'il rentrait du domicile de sa petite amie. Il avait assuré que son client n'avait pas eu d'attitude menaçante.

Le jeune homme avait déposé en plainte quelques jours après, auprès de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), pour "violences avec l'usage ou la menace d'une arme par personne dépositaire de l'autorité publique".

Contacté ce vendredi, Me Ramonatxo n'a pas souhaité réagir.

F.B. avec AFP