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Jet de grenade à Aubervilliers: trois personnes mises en examen et incarcérées

La balance d'une statue de la déesse de la Justice, au Palais de Justice de Rennes, le 19 septembre 2017

La balance d'une statue de la déesse de la Justice, au Palais de Justice de Rennes, le 19 septembre 2017 - LOIC VENANCE

Les trois personnes mises en examen sont âgées de 17 à 18 ans. Elles ont été placées en détention provisoire.

Trois personnes ont été placées en détention provisoire pour l'explosion d'une grenade qui a grièvement blessé un cycliste la semaine dernière à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), a indiqué ce samedi 1er juin à l'AFP le parquet de Bobigny.

Les trois suspects, arrêtés mardi, ont été mis en examen pour tentative d'assassinat en bande organisée, destruction du bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes et détention d'arme de catégorie A, a précisé le ministère public.

"L'un d'entre eux est mineur, âgé de 17 ans, les deux autres sont majeurs, âgés de 18 ans," a indiqué le procureur de Bobigny, Eric Mathais, dans un communiqué diffusé samedi. "Deux d'entre eux reconnaissent leur participation aux faits," a-t-il ajouté. Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.

Les investigations "ont permis de déterminer que les auteurs circulaient à vélo lors du lancement de la grenade", avait indiqué mardi dans un communiqué le procureur de Bobigny, Eric Mathais.

Un suspect affirme avoir agi contre de l'argent

Selon les informations de BFMTV, parmi les trois mis en cause, un homme de 18 ans affirme avoir procédé au jet de la grenade en échange de plusieurs milliers d’euros. Une somme qu’il n’a finalement pas touchée, d'après ses déclarations devant les enquêteurs du service départemental de police judiciaire de Seine-Saint-Denis.

En revanche, ce suspect, domicilié dans le 12e arrondissement de Paris après avoir longtemps habité à Aubervilliers, n’a pas fourni de précision sur le mystérieux commanditaire du lancé de grenade, ni sur le mobile de son geste.

"Il relate avoir été recruté, le jour même, sur un stade de foot à Aubervilliers", confie une source proche de l’affaire. "Sa mission était de lancer cette grenade près d’un bar-tabac, implanté rue du Moutier. Mais on n'en connaît pas la raison. Tout n’a pas été démêlé dans cette affaire", précise cette même source.

Le jeudi 23 mai vers 20h30, l'explosion de cette "grenade défensive de type M52 yougoslave" dans le quartier de la mairie à Aubervilliers a grièvement blessé au bras droit et au visage un homme de 40 ans qui passait à vélo, avait détaillé le procureur la semaine dernière.

Son pronostic vital longtemps engagé, l'homme est sorti du coma mais ne peut toujours pas être entendu. L'explosion a également causé une fracture au doigt à une femme de 41 ans et provoqué des dégâts sur des véhicules et un restaurant.

A.T. avec AFP