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Paris Île-de-France

"Je ne vois aucune différence" : les riverains du périphérique sceptiques sur les effets de la limitation à 50 km/h

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Mis en place depuis le 1er octobre, la réduction progressive de la limitation de vitesse sur le périphérique de 70 km/h à 50 km/h suscite déjà de nombreuses réactions, les riverains se montrant majoritairement sceptiques.

Chose promise, chose faite. Comme annoncé par la maire de Paris, Anne Hidalgo (PS), en septembre, la limitation de vitesse du périphérique passe progressivement de 70 km/h à 50 km/h depuis le 1er octobre. D'ici le 10 octobre, l'intégralité du périphérique passera à 50 km/h.

Du scepticisme dans l'air

À la porte de Montreuil, la nouvelle limitation est entrée en vigueur dès le 1er octobre, suscitant des débats animés et des avis variés. Pour Yasmina, la mesure semble précipitée:

"Je pense qu'il aurait fallu un test", confie-t-elle sur BFM Paris Île-de-France. Le passage à 50 km/h fait selon elle "perdre de son sens" aux axes rapides. Quant aux effets bénéfiques mis en avant par la mairie de Paris comme la baisse du bruit, "je ne vois aucune différence", affirme cette riveraine.

Claudine, qui habite au-dessus du périphérique partage cet avis et craint des embouteillages supplémentaires: "Vous ne vous rendez pas compte, avec cette limitation à 50 km/h, tout va être bouché jusqu'à 20h30", lance-t-elle.

Malgré une tendance générale au pessimisme, certains riverains préfèrent attendre pour juger des éventuels bénéfices, même si le scepticisme persiste.

"A titre personnel, n'étant pas conducteur, je n’en pense pas grand-chose. Si ça peut réduire le bruit qui honnêtement ne me dérangeait pas avant, ce n’est pas plus mal ", explique un habitant. "Quant à la pollution, si cela permet de la réduire, c'est très bien, mais il faudra voir sur le long terme", ajoute-t-il.

Des résultats sur le long terme

Prendre le temps. C'est ce que préconise l'association Respire avant de se prononcer sur la nouvelle mesure. Selon elle, il faudra patienter plusieurs semaines pour en observer les effets attendus.

"Ce qu’il faudra regarder, c’est dans quelle mesure le fait de passer à 50 km/h permet de fluidifier le trafic et de réduire le nombre de véhicules en circulation sur le periphérique", explique à BFM Paris Île-de-France Tony Renucci, directeur général de l’association. "Dans ce cas, il y aura des effets positifs sur le bruit mais, aussi sur la qualité de l’air. Faudra voir à l’usage."

De son côté, la Région Île-de-France, opposée à cette initiative, a mis en place un baromètre mensuel depuis le 1er octobre. Celui-ci vise à mesurer le bruit, la pollution et les embouteillages, pour démontrer, selon ses responsables, l'inefficacité de la mesure.

Alexandre Simoes