"J'imagine sa maman": les larmes du maire de Viry-Châtillon après la mort de l'adolescent passé à tabac

"Ils n’ont pas le droit de faire ça." C’est la voix chargée d’émotion que Jean-Marie Vilain, maire de Viry-Châtillon, a pris la parole, vendredi 5 mars, après l’annonce de la mort du jeune adolescent de 15 ans, passé à tabac à proximité de son établissement la veille.
"C’est dur de parler d’un gamin. Il avait tout pour avoir une vie agréable, une belle vie, une amoureuse. Pour pouvoir vivre, faire du sport", a rappelé Jean-Marie Vilain. "Puis finalement, il y a quelqu'un qui se décide de faire autrement. Il y a des fous furieux qui disent que pour X raison j'ai le droit d'enlever la vie", a poursuivi le maire, gagné par l'émotion.
Le collégien, scolarisé au collège des Sablons, rentrait à son domicile après un cours de musique, vers 16 heures, jeudi 4 avril, lorsqu'il a été pris pour cible par un groupe de trois ou quatre individus cagoulés. “Il a été agressé entre deux cages d’escaliers par trois ou quatre personnes qui l’ont roué de coups, qui l’ont massacré”, rapportait l’édile en début de journée à BFMTV.
"Un drame absolu"
L’adolescent est mort des suites de ses blessures dans l’après-midi, vendredi. L’annonce de sa mort a plongé toute la commune dans le deuil. “Les enseignants sont par terre, ses copains et puis nous aussi”, a souligné le maire, en pleurs.
"Sauf que nous on souffre comme ça, mais j’imagine sa maman. Dans quel état elle doit être. On ne peut pas laisser ça. On n’a pas le droit. On n’a pas le droit de baisser les bras", a-t-il affirmé.
Dénonçant "un drame absolu", le maire a partagé un souhait lors de sa prise de parole. “Il faut que l’on trouve des solutions. Ce n’est pas facile, il y a des législateurs, des ministres, nous on est là pour essayer de mettre en application tout ce qu’il nous demande de mettre, mais ce n’est pas encore suffisant.”
À Viry-Châtillon, “on arrive encore à avoir un gamin qui sort de l’école et qui se fait massacrer comme ça, conclut le maire. Ils n’ont pas le droit de faire ça.” Après l’annonce de la mort de l’adolescent, la porte-parole du gouvernement a dénoncé "un crime barbare".
"Face à ce crime barbare et à la violence, notre société ne pliera pas", a déclaré sur le réseau social X Prisca Thevenot, affirmant que "les auteurs seront retrouvés et sanctionnés".
Après la mort du jeune de 15 ans, le parquet d'Évry a ouvert une enquête des chefs "d'assassinat et de violences en réunion aux abords d'un établissement scolaire".