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Paris Île-de-France

Israël: une opération "poussette vide" au Champ-de-Mars à Paris pour les enfants otages du Hamas

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Trente poussettes vides ont été installées sur la pelouse du Champ-de-Mars à l'initiative du Crif. L'opération a pour but de réclamer la libération des otages du Hamas, dont font partie des enfants.

"Une question humanitaire avant tout". Sur l'une des pelouses du Champ-de-Mars à Paris, trente poussettes vides ont été installées à quelques mètres de la Tour-Eiffel, ce jeudi 26 octobre.

L'opération "poussette vide" lancée par le Conseil représentatif des institutions juives en France (Crif) a pour but de sensibiliser sur la question des enfants israéliens kidnappés par le Hamas, le 7 octobre dernier.

"Nous voulions qu'au delà des chiffres, l'humanité reprenne le dessus. Ces noms, ces visages d'enfants détenus par le Hamas, nous voulions qu'ils interpellent le coeur et les consciences des Français", précise Yonathan Arfi, président du Crif, au micro de BFMTV.

Un bébé âgé de 9 mois parmi les captifs

Dans les poussettes alignées les unes à côté des autres, les visages d'Aloni, 5 ans, Ela, 8 ans ou Erez, 12 ans. Certains sont des nouveaux-nés, comme Kfir, 9 mois.

"On parle d'otages, c'est un drame, mais des enfants otages, c'est un drame encore plus grand. Leur libération doit être une priorité", argue le président du Crif. Il ajoute: "Certains enfants ont effectivement 1, 2 ou 3 ans. Ils sont détenus sans leurs parents, on peut imaginer l'angoisse dans laquelle ils vivent".

Menée conjointement à Marseille et à Nice, l'opération "poussette vide" a pour but aussi d'alerter les autorités compétentes. "Nous souhaitons que la Croix-Rouge internationale puisse le plus rapidement possible avoir des infos sur leurs conditions de détention et leur état de santé et obtenir bien sur leur libération", souffle Yonathan Arfi.

"La France peut jouer un rôle"

Il explique par la suite que la question des enfants captifs "n'est pas politique" et qu'elle n'est pas liée "au conflit en tant que tel". Pour le président du Crif, cette situation est surtout "une question humanitaire".

Il demande donc à l'État d'agir et de faire jouer ses relations diplomatiques.

"La France peut jouer un rôle car elle a des relais diplomatiques importants. Elle a des relations privilégiées avec le Qatar, l'Egypte et de bonnes relations avec la Turquie qui peuvent peser sur le Hamas", expose le président du CRIF, Yonathan Arfi.

Et d'ajouter: "Ce qui compte c'est que des acteurs de poids essayent d'avoir un levier sur le Hamas pour obtenir la libération des otages".

Pour rappel, neuf ressortissants français sont encore portés disparus. "Nous n'aurons de repos que lorsque la mission sera remplie, et nos otages de retour", a déclaré Emmanuel Macron, dans un message lu lors de la soirée pour appeler à la libération des otages du Hamas, organisée à l'Assemblée nationale, ce mardi.

Les portraits des enfants projetés sur des immeubles

Quelques heures avant cette action, les visages des enfants détenus par le Hamas ont été projetés dans le cadre de la campagne #BringThemHome ("Ramenons-les à la maison" en français, NDLR).

Des visages projetés sur l'esplanade du Trocadéro, plus précisément sur un mur de la cité de l'architecture et du patrimoine, ou encore dans les 3e et 11e arrondissements de Paris.

Orchestrée par des anonymes, la campagne avait pour but d"'illuminer le ciel et les bâtiments du monde entier avec les visages de tous les otages kidnappés en Israël", précisent les organisateurs. Relayée dans les rues, cette campagne l'est aussi régulièrement sur les réseaux sociaux par Israël depuis l'attaque du Hamas, le 7 octobre dernier.

En Israël, plus de 1.400 personnes sont mortes depuis le 7 octobre dernier. Selon les autorités, la plupart sont des civils, tués lors de l'attaque terroriste du Hamas.

À Gaza, 6.546 personnes ont été tuées depuis cette même date, dont au moins 2.704 enfants, d'après le ministère de la Santé local. Ce dernier fait également état de 17.439 blessés.

Martin Regley Journaliste