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Paris Île-de-France

Interpellation de Piotr Pavlenski photographiée: deux policiers mis en examen

Piotr Pavlenski le 14 février 2020 à Paris

Piotr Pavlenski le 14 février 2020 à Paris - LIONEL BONAVENTURE / AFP

Les fonctionnaires ont été mis en examen pour "violation du secret professionnel". Lors de l'interpellation de Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo, un photographe renseigné sur l'opération se trouvait sur place.

Deux policiers ont été mis en examen le 10 septembre pour "violation du secret professionnel" dans l'enquête sur la présence d'un photographe lors de l'interpellation en février de Piotr Pavlenski, l'artiste russe au coeur de l'affaire Griveaux, a appris mardi l'AFP de source judiciaire.

L'un des deux fonctionnaires, soupçonné d'avoir falsifié un procès-verbal, a également été mis en examen pour "faux en écriture publique". Il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer son métier de policier, a précisé cette source.

Des photos publiées dans Paris Match

Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo avaient été interpellés le 15 février dans l'ouest de Paris, devant l'objectif d'un photographe de l'agence Bestimage, dirigée par Michèle Marchand, qui avait été renseigné sur la date et le lieu de l'opération.

Cette arrestation, ordonnée dans le cadre d'une affaire de violences lors du réveillon, était intervenue deux jours après la diffusion, revendiquée par Piotr Pavlenski, de vidéos à caractère sexuel de Benjamin Griveaux, alors candidat LREM à la mairie de Paris, précipitant son retrait de la bataille des municipales le 14 février.

Les photos, qui montraient Piotr Pavlenski allongé à plat ventre sur le sol les mains entravées par des menottes, avaient été diffusées la semaine suivante dans Paris Match. Une vidéo de la scène avait aussi été publiée sur le site internet de l'hebdomadaire.

Ces publications avaient conduit le parquet de Paris à ouvrir une enquête préliminaire le 28 février pour "violation du secret professionnel", "recel de violation du secret professionnel" et "diffusion non autorisée des images d'une personne entravée". Un policier avait déjà été entendu en garde à vue le 1er juillet dans cette affaire et remis en liberté le lendemain.

L'artiste russe est quant à lui mis en examen, notamment pour "atteinte à la vie privée" et "diffusion sans l'accord de la personne" d'enregistrements à caractère sexuel dans le cadre de l'affaire Griveaux

Juliette Mitoyen avec AFP Journaliste BFM Régions