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Infrastructures en Île-de-France: Valérie Pécresse réclame 4 milliards d'euros à l'État

Valérie Pécresse le 10 avril 2022, après la publication des résultats du premier tour de la présidentielle. (Photo d'illustration)

Valérie Pécresse le 10 avril 2022, après la publication des résultats du premier tour de la présidentielle. (Photo d'illustration) - Alain JOCARD / AFP

Elle estime que ces moyens sont importants pour "résoudre les problèmes" des RER et de l'ensemble du réseau. L'État n'a pour l'instant promis que 200 millions d'euros.

La présidente de la région Île-de-France Valérie Pécresse réclame 4 milliards d'euros à l'État pour moderniser les infrastructures de transports publics de la région et achever les projets en cours, dans une interview au Parisien ce vendredi.

Valérie Pécresse, qui préside aussi l'autorité régionale des transports Île-de-France Mobilités évalue à 10 milliards d'euros les besoins financiers de ces cinq prochaines années, en plus du chantier du métro du Grand Paris.

"Il n'est question ici que de la modernisation de l'existant, de prolongements et de la réalisation de projets qui sont dans les cartons depuis dix ans et que tout le monde attend", a précisé l'élue (LR).

"Ils sont colossalement importants et pourront résoudre les problèmes des RER A, B, D, E, mais aussi de l'ensemble du réseau, etc.", a-t-elle ajouté, citant le prolongement du RER E (Eole) à l'est, une nouvelle signalisation pour les RER B et D, des prolongements de lignes de métro, des tramways ou des aménagements de gares.

"Je suis prête à mettre un euro quand l'État en mettra un", soit "4 milliards" pour l'État, autant pour la région et le reste pour les départements franciliens et la ville de Paris, a-t-elle relevé.

"La priorité devait être donnée aux transports du quotidien"

L'État n'a pour l'instant promis que 200 millions d'euros. "Clairement, le compte n'y est pas", a regretté Valérie Pécresse, qui devait rencontrer ce vendredi matin le nouveau ministre délégué aux Transports, Clément Beaune.

La Première ministre "Elisabeth Borne, quand elle était au ministère des Transports, a eu le courage de dire que la priorité devait être donnée aux transports du quotidien", a-t-elle rappelé, notant que 70% des usagers des transports en commun en France sont en Île-de-France.

"Nous sommes au milieu du gué" dans l'effort de modernisation des voies ferrées de la région, a-t-elle notamment estimé, taclant au passage la mauvaise gestion des chantiers, selon elle, de SNCF Réseau qui "fait du chantage permanent à l'arrêt des chantiers en réclamant davantage d'argent pour compenser les surcoûts".

S'il n'y a pas de contrat avec l'État, "nous ne pourrons pas poursuivre les projets en cours à la fin de l'année 2022", a prévenu Valérie Pécresse.

S.B.-E. avec AFP