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Paris Île-de-France

Dysfonctionnements dans les transports franciliens: le coup de gueule de l’association Plus de trains

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L'association "Plus de trains" pourrait accepter une augmentation des tarifs, de 5 voire 7%, pour améliorer le quotidien des usagers.

C’est une semaine noire pour les usagers des transports franciliens. Ligne L, RER B, RER D... De nombreuses lignes ont subi des dysfonctionnements en série depuis le début de la semaine. Ce jeudi matin encore avec un défaut d’alimentation électrique en gare de Charles-de-Gaulle-Etoile qui a fortement impacté le RER A. Mécontente, l’association "Plus de trains" réclame des investissements rapides pour soulager le quotidien des usagers.

Pas de trajets alternatifs

"C’est une semaine horrible!", confirme Arnaud Bertrand, président de l’association "Plus de trains" au micro de BFM Paris. "En début de semaine, c'étaient les RER B et D. Mercredi, la ligne L qui a été interrompue pendant 4h sans alternative", se désole-t-il. Une alternative était cependant possible, le nouveau tram T13 entre Saint-Cyr-l’Ecole et Saint-Germain-en-Laye pour rejoindre Paris… Mais celui-ci ne fonctionnait pas non plus. Pourtant inauguré le 6 juillet dernier, le nouveau tram subit les mêmes dysfonctionnements que la ligne de Transilien.

"Quand la ligne L est en rade, le tram T13 l’est aussi. Cela fait des années que l’on réclame des transports pour aller de banlieue à banlieue et le comble c’est qu’ils ont mis le même système électrique entre les deux lignes donc la logique des substitutions ne marche pas", explique Arnaud Bertrand.

"Trop d'acteurs"

Côté RER, Arnaud Bertrand reproche la multitude d’acteurs entre les différents réseaux RATP, SNCF et ses filiales: "Lundi, c'était la catastrophe absolue! Ce ne sont pas les premiers problèmes rencontrés sur ce tunnel commun entre les RER B et D mais on constate que les incidents sont de moins en moins bien gérés."

"Trop d’acteurs, trop de décideurs", résume-t-il.

Les usagers, bloqués pendant plusieurs heures dans ce tunnel, ont dû être évacués sur les voies.

700 millions d'euros de perte

Le président de l’association chiffre à 700 millions d’euros de perte par an depuis la crise sanitaire pour les transports publics. "Il faut que le gouvernement et le Département s’occupent rapidement de ce problème et investissent", assure-t-il. Si l'amélioration du réseau est en jeu, l'association est favorable à ce que les usagers mettent la main au portefeuille. "Les usagers préfèrent payer un peu plus cher pour avoir de la qualité. Si les tarifs augmentent de 5 voire de 7% et que ça permet d’inverser cette tendance, cela vaut le coup", assure-t-il.

Juliette Vignaud