INFO BFMTV. Trois jeunes mis en examen après un home-jacking chez un employé de l'ambassade de Nouvelle-Zélande à Paris

Le drapeau de la Nouvelle-Zélande. (Photo d'illustration) - Marty Melville - AFP
Il aura fallu quinze jours aux enquêteurs de la police judiciaire parisienne. Selon les informations de BFMTV, trois jeunes hommes, dont un mineur de 15 ans, ont été mis en examen, ce samedi 31 août, dans le cadre de l’enquête après une violente agression au préjudice d’un employé de l’ambassade de Nouvelle-Zélande. Les faits remontent au 15 août.
Les suspects majeurs, âgés de 18 et 22 ans, et leur complice présumé mineur ont été mis en examen, ce samedi, des chefs de "séquestration", "vol avec arme" et "violences aggravées" par un juge d’instruction parisien.
Le parquet de Paris et le magistrat-instructeur ont requis un placement en détention provisoire pour les trois auteurs présumés des faits. Un juge des libertés et de la détention (JLD) a finalement décidé du placement du mineur dans un centre éducatif fermé et de l’incarcération du majeur de 18 ans à la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis). Le troisième mis en examen a été placé sous contrôle judiciaire.
Agresseurs armés d'un pistolet et d'un couteau
Les enquêteurs du 3e district de police judiciaire (DPJ) de Paris ont remonté leur piste après un minutieux travail de recoupement.
Le jour des faits, vers 19 heures, un employé de l’ambassade de Nouvelle-Zélande entend sonner à la porte de son appartement, situé dans le 7e arrondissement à Paris. Sans se méfier, cet homme de 34 ans, qui officie comme secrétaire au sein de la délégation néo-zélandaise, ouvre avant de se retrouver nez-à-nez avec deux inconnus, le visage dissimulé sous des masques chirurgicaux.
Les deux hommes sont armés d’un pistolet semi-automatique et d’un couteau. L’agresseur, muni de l’arme de poing, frappe la victime derrière la tête avant de lui ficeler les mains et les chevilles avec des liens en plastique de type serflex. Allongé sur le sol de son salon, l’employé de l’ambassade se voit intimer l’ordre de révéler l’emplacement de ses montres de luxe et de ses bijoux.
La victime a pu appeler à l'aide
Après avoir mis la main sur une des montres convoitées, les deux agresseurs continuent de fouiller l’appartement de la victime, après l’avoir laissée seul dans une pièce. Le trentenaire parvient à se défaire de ses liens et a donné l’alerte en appelant à l’aide par une fenêtre.
Les deux auteurs de ce home-jacking prennent aussitôt la fuite avant de rejoindre un troisième comparse resté au volant d’une voiture Toyota, modèle Corolla.
Secouru, l’employé de l’ambassade est transporté à l’hôpital où il se voit poser une quinzaine de points de suture pour une plaie profonde au cuir chevelu causée par le coup porté par l’un des agresseurs. Il s’est vu prescrire sept jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Saisis des investigations, les enquêteurs du 3e DPJ ne tardent pas à remonter la piste du véhicule utilisé par les suspects. Cette voiture, non signalée volée, appartient à une société de location, basée à Montrouge (Hauts-de-Seine). Les policiers retracent ensuite le parcours emprunté par cette voiture, le jour des faits, et parviennent à en identifier les occupants.
Le mineur dit avoir "été contraint"
Interpellés le 29 août au matin à Montfermeil, Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) et Montrouge, les trois suspects sont placés en garde à vue. Les vêtements portés par les deux agresseurs présumés, le jour des faits, sont découverts au domicile des suspects, âgés de 15 et 18 ans.
Le mineur est rapidement passé aux aveux, en précisant avoir "été contraint" de participer à ce home-jacking par des hommes plus âgés, mais sans préciser leur identité.
Le second suspect a également reconnu son implication, tandis que le dernier, resté au volant, a assuré ne pas avoir été informé de cette agression par ses deux passagers. Contactés, leurs avocats n’ont pas donné suite.