INFO BFMTV. Braquage de la bijouterie Harry Winston à Paris: le récit de l'interpellation de 3 suspects

La devanture du joaillier de luxe Harry Winston, dans le 8e arrondissement de Paris, après son braquage, le 18 mai 2024. - BFMTV
Quatre jours après l'interpellation de trois hommes soupçonnés du recel d'un braquage spectaculaire dans une bijouterie Harry Winston, rue Montaigne à Paris, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire et requis leur emprisonnement. Tous trois ont été mis en examen ce lundi 1er juillet, indique le parquet.
Le 18 mai dernier, trois personnes avaient forcé l'entrée de cette boutique de joaillerie de luxe avec un deux-roues. Tandis que l'un des complices montait la garde muni d'une arme longue, une vingtaine de bijoux d'une valeur de 8 millions d'euros ont été dérobés par les malfaiteurs.
Plus d'un mois après ce braquage, c'est le 24 juin que l'enquête, confiée à la brigade de répression du banditisme (BRB), a basculé.
Un lot de bijoux dans des sacs de congélation
Un renseignement parvient aux enquêteurs: un dénommé "Easy", habitant Paris, cherche à vendre des bijoux venant du vol à main armée de la joaillerie. L’exploitation de la téléphonie permet alors de remonter jusqu’à "Easy", un homme né en Israel et âgé de 47 ans.
Easy et deux autres hommes âgés de 34 et 33 ans sont alors localisés le 27 juin dans un appartement de la rue de Passy du 16e arrondissement. Dans cet appartement, les enquêteurs trouvent un lot de bijoux conditionnés dans plusieurs sacs de congélation. 17 pièces pour une valeur de plus de 5.500.000 euros, susceptibles de provenir du spectaculaire braquage chez Harry Winston.
Mission: trouver un acheteur intéressé par des bijoux
Les trois hommes sont alors interpellés. Tous sont connus des services de police des faits de vol, vol aggravé ou pour des infractions liées aux stupéfiants.
Placé en garde à vue depuis jeudi, l’homme surnommé Easy a, selon nos informations, simplement reconnu avoir été missionné afin de trouver un acheteur intéressé par des bijoux, sans en connaître la provenance.
Les deux autres personnes placées en garde à vue, domiciliées en France, ont gardé le silence. Elles sont aujourd’hui notamment soupçonnées d’avoir demandé à "Easy" de trouver un acheteur pour ces bijoux.

Placement en détention provisoire requis
Le préjudice total est à ce jour estimé à plus de 8 millions d’euros pour une vingtaine de pièces au total. Tous les bijoux n’ont pas encore été retrouvés.
Contacté, le parquet de Paris explique avoir ouvert ce jour une information judiciaire des chefs de recel de vol en bande organisée à main armée et d’associations de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime. Leur placement en détention provisoire a été requis.
Tous ont été présentés à un juge d’instruction parisien ce lundi 1er juillet. Ils ont été mis en examen pour recel de vol à main armée en bande organisée et association de malfaiteurs. Ils ont été placés en détention provisoire ce lundi 1er juillet, précise le parquet.