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Ile-de-France: des centaines de bénévoles mobilisés pour la 7e édition de la Nuit de la solidarité

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La 7e édition Nuit de la solidarité a eu lieu ce jeudi 26 janvier au soir à Paris mais également dans 32 autres communes franciliennes. Une maraude était également organisée dans le métro parisien.

Une nuit de la solidarité étendue. En Ile-de-France, comme chaque année depuis sept ans, des maraudes ont eu lieu ce jeudi 25 janvier au soir, dans 33 villes de la région pour la Nuit de la solidarité. L'objectif: décompter les personnes sans domicile fixe, le temps d’une nuit, et partir à leur rencontre pour mieux connaître leurs besoins.

C'est la ville de Paris qui a organisé cette opération pour la première fois en 2018. Depuis, 32 communes du Grand Paris y participent également. Comme à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où le maire et quelques bénévoles étaient dans les rues jeudi soir.

De nombreux bénévoles

Durant toute une nuit, 190 volontaires répartis en 33 équipes ont passé la ville au peigne fin pour recenser les personnes à la rue. "Cette nuit de la solidarité permet d'afficher une réalité et de permettre aux pouvoirs publics de construire des solutions", explique Mathieu Hanotin, maire de la commune.

Bilan de la soirée: près de 150 personnes ont été comptabilisées. Dont dix dans l'équipe menée par Émilie. "C'étaient principalement des jeunes hommes en situation irrégulière", constate la bénévole qui indique vouloir renouveler l'expérience l'année prochaine.

À Alfortville, dans le Val-de-Marne, ils sont 32 à s'être réunis au pôle culturel de la ville. Particularité dans cette commune, c'est toute une semaine de la Solidarité qui a été organisée.

"C'est des distributions de repas, des coiffeurs solidaires... Des actions concrètes", affirme Etienne Fillol, adjoint à la mairie d'Alfortville en charge de la solidarité.

Dans les rues et dans le métro

Outre les communes, des entreprises participent à l'évènement désormais, comme la RATP et ses près de 300 stations à examiner. À même le sol ou sur les sièges, les personnes à la rue vagabondent souvent dans les souterrains du réseau de transport en commun parisien.

"On regarde l'environnement, la physionomie de la station et on arrive comme ça à détecter une personne qui resterait sur le quai, qui n'a pas l'intention de prendre le métro mais qui reste ici", explique Thierry Anselot-Caundle, directeur de la communication département RATP Sûreté.

Interrogée sur BFM Paris Île-de-France jeudi soir, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a décrit une "situation particulièrement préoccupante sur laquelle il faut poser un diagnostic".

"C'est le but et le sens de cette nuit de la solidarité", a poursuivi l'élue socialiste, qui rappelle l'importance de cette initiative pour proposer des solutions.

"Je prends l'exemple de la première Nuit de la solidarité, il y a sept ans, où nous avions vu beaucoup de femmes à la rue. Cela nous a conduits à créer à l’hôtel de ville une halte pour les femmes SDF, mais aussi des haltes spécifiques pour les femmes dans beaucoup d'arrondissements", se félicite Anne Hidalgo.

En 2023, la Nuit de la solidarité avait permis de recenser 3.015 personnes sans-abri dans les rues de Paris, un chiffre en hausse avec 417 personnes en plus par rapport à l'année précédente. Parmi ces sans-abri, se trouvaient 105 mineurs mais aussi de plus en plus de couples et de familles.

Jean-Baptiste Graziani avec Alicia Foricher