Ile-de-France: selon une enquête, le sentiment d'insécurité a augmenté en 2019

Un jeune homme de 18 ans a été grièvement blessé par des tirs de la police après s'être avancé, un couteau à la main, vers des fonctionnaires, dans la nuit de mercredi à jeudi à Melun - PHILIPPE HUGUEN, AFP/Archives
Le sentiment d'insécurité a augmenté en 2019 en Ile-de-France et touche désormais 53,4% des Franciliens, contre 50,6% en 2017, selon une enquête menée par l'Institut Paris Région (IPR) et dévoilée par le Figaro.
Selon ce rapport, 22% des 10.500 personnes interrogées en 2019 déclarent avoir été victimes d'agressions ou de vols commis sur leur personne au cours des trois années précédantes, soit 4,6 points de plus qu'en 2017. "Il s'agit du taux le plus élevé depuis le début de la mesure de cet indicateur en 2001", souligne l'institut.
Cette "remontée de la victimation" dans la région s'illustre notamment "par une population davantage exposée aux vols sans violence": 12,7% des personnes interrogées déclarent en avoir subi un dans les trois dernières années.
L'IPR note toutefois de fortes disparités entre les départements: "La surexposition des Parisiens aux vols sans violence est particulièrement marquée (22,7 %, contre 12,7 % en moyenne dans la région). Cela vaut aussi, dans une moindre mesure, pour les agressions (16,8 %, contre 11,7 %)".
Une "préoccupation sécuritaire" stable
"Les chiffres ne sont pas bons mais je ne suis pas étonné", a expliqué à l'AFP Frédéric Péchenard, vice-président du conseil régional d'Île-de-France en charge de la sécurité.
Le vice-président Les Républicains met en cause "la libération de 14.000 détenus pendant le confinement", "la présence en IDF et plus particulièrement à Paris des mineurs non accompagnés" et regrette que "la crise sécuritaire passe un peu sous les radars".
En effet, malgré ces mauvais chiffres, la préoccupation "sécuritaire" des Franciliens a conservé "un niveau similaire à celui observé en 2017", selon le rapport.
Cette enquête a été réalisée auprès de 10.500 Franciliens âgés de 15 ans et plus vivant en ménage, représentatifs de la population régionale, par département. Les interviews ont eu lieu par téléphone du 3 janvier au 25 février 2019. La construction de l'échantillon s'est faite selon la méthode aléatoire.