Île-de-France Mobilités vise un pass Navigo à environ 86 euros l'an prochain, soit 2,6% d'augmentation

Valérie Pécresse, présidente d'Île-de-France Mobilités (IDFM), et Clément Beaune, ministre délégué aux Transports, ont tenu une conférence de presse ce mardi matin. L'objectif: présenter le protocole de financement 2024-2031, un document qualifié d'"accord historique".
C'est un accord "nécessaire et exemplaire", qui "garantit la stabilité et la sérénité du financement" d'IDFM et "un accord juste car chacun fait un effort selon ses capacités", a relevé Clément Beaune. "L'État donne les outils" à IDFM et "nous sortons de la logique annuelle du yoyo budgétaire bonne pour personne", s'est-il félicité.
"On part aujourd'hui sur des bases extrêmement solides", a jugé Valérie Pécresse. "La modération des tarifs a été le fil rouge de cette négociation", a-t-elle insisté.
Vers une augmentation de 2,20 euros
Île-de-France Mobilités (IDFM) vise pour 2024 "2,6% de hausse des tarifs" du pass Navigo, soit pour "les usagers une contribution à hauteur de l'inflation" prévue l'an prochain, a déclaré sa présidente Valérie Pécresse lors d'une conférence de presse ce mardi.
Comme révélé lundi par BFM Paris Île-de-France, une telle hausse augmenterait le tarif mensuel du pass toutes zones à environ 86,30 euros, soit 2,20 euros de plus que les 84,10 euros actuels.
Mais les tarifs pour l'année prochaine ne seront définitivement fixés qu'en décembre, lors du vote du budget 2024 d'IDFM, l'autorité organisatrice des transports franciliens.
Déjà 12% de hausse en 2023
Après l'augmentation de 12% de ce pass Navigo en 2023, il s'agirait avec 2,6% de hausse d'une "modération tarifaire" en 2024, a estimé Valérie Pécresse, qui s'exprimait à l'occasion de la signature d'un protocole d'accord avec l'État sur le financement des transports en commun franciliens sur la période 2024-2031.
La fixation des tarifs de l'année prochaine dépendra de l'issue de négociations avec les collectivités locales franciliennes -les départements ainsi que la ville de Paris-, dont la contribution au budget d'IDFM devrait augmenter, de même que celle de la région Île-de-France, présidée par Valérie Pécresse.
"Je compte sur les départements, sur la ville de Paris. La région fera cet effort" afin de "servir la modération tarifaire", a-t-elle déclaré, en soulignant que "la contribution des usagers dépend" de cet accord avec les collectivités locales.
"Un effort pour les Franciliens"
Outre la hausse des tarifs côté usagers et l'augmentation de la contribution des collectivités locales, ce protocole d'accord prévoit une hausse du versement mobilité (une taxe) des entreprises parisiennes et de la petite couronne et une augmentation de la taxe de séjour. En parallèle, la redevance versée par IDFM à la Société du Grand Paris sera diminuée.
Au total, IDFM compterait ainsi 800 millions d'euros de plus en 2024. C'est la somme "qu'il nous faut l'an prochain en plus", a signalé Valérie Pécresse.
"L'augmentation du pass Navigo, même limitée, représentera un effort pour les Franciliens dans cette période d'inflation et doit donc se traduire par une amélioration du service rendu", a jugé le groupe majorité présidentielle au conseil régional d'Île-de-France.
Le groupe communiste a de son côté critiqué la hausse des prix pour les usagers et "maintient sur la table ses propositions concrètes pour geler les tarifs et renforcer les recettes d'IDFM".