Île-de-France: des travaux sur l'A10 pour construire une route permettant de recharger des voitures électriques

À partir de ce lundi 6 avril et jusqu'au jeudi 10 avril, des voies de l'autoroute A10 en amont du péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines vont être neutralisées pour achever l'installation d'un système de recharge de voitures électriques.

Des travaux démarrent sur l'autoroute A10 en amont de la barrière de péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines ce lundi 6 avril pour installer un système expérimental de recharge de voitures électriques d'1,5 kilomètre. Le chantier va durer quatre mois jusqu'au 10 avril.

Des bobines émettant un champ électromagnétique doivent être installées sous l'enrobé de la chaussée permettant ainsi à des voitures équipées de bobines réceptrices de recharger leurs batteries en roulant, explique le concessionnaire autoroutier Vinci qui a développé ce dispositif pilote avec les entreprises Electreon, et Hutchinson.

Les préfectures des Yvelines et de l'Essonne ont ainsi pris un arrêté pour modifier pendant ces 15 semaines de travaux la circulation sur cet axe très emprunté pour quitter l'Île-de-France.

Deux voies de l'A10 dans le sens Paris-province seront neutralisées sur quelques kilomètres et une partie de la chaussée sera basculée pour permettre de réaliser des tranchées, d'installer des câbles et appareillages électriques, appliquer de nouveaux enrobés et de nouveaux balisages.

La circulation sera rétablie sur quatre voies pendant la période des vacances d'hiver.

Objectif: diminuer la taille des batteries électriques

Au printemps 2025, des "roulages" avec des voitures prototypes débuteront sur cette partie d'autoroute située sur la commune d'Angervilliers en limite de l'Essonne et des Yvelines. Ce test a pour but ultime d'équiper davantage de routes pour pouvoir réduire la taille et le poids des batteries qui équipes aujourd'hui, les véhicules électriques.

Selon une étude de l'université de Göteborg (Suède) citée par l'AFP en juillet 2023 lors de l'annonce du projet, ces "routes électriques" permettraient de réduire de 62 à 71% l'autonomie nécessaire pour un usage normal des voitures et donc la taille de leurs batteries.

Cette expérience sur l'A10 doit s'écouler sur trois ans au cours desquels le tronçon de rechargement atteindra quatre kilomètres coûtera 26 millions d'euros. Elle bénéficie du soutien financier de la Banque publique d'investissement dans le cadre de son plan France 2030.

Florent Bascoul