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Paris Île-de-France

Île-de-France: 6.900 cas d'asthme chez les enfants liés à la pollution de l'air chaque année

La pollution à Paris (image d'illustration)

La pollution à Paris (image d'illustration) - Lionel Bonaventure - AFP

L'observatoire de la qualité de l'air a conduit une étude sur les maladies chroniques liées à la pollution, et établit que de nombreux cas pourraient être évités si les niveaux de pollutions descendaient aux seuils fixés par l'OMS.

L'air francilien irrespirable? L'observatoire de la qualité de l'air en Île-de-France, Airparif, a évalué pour la première fois les cas de maladies chroniques dues à la pollution dans la région.

Les résultats de cette étude, parus ce mercredi 29 janvier indiquent que 6.900 cas d'asthme chez des enfants pourraient être évités chaque année en Île-de-France en diminuant la pollution de l'air. Chez les adultes, se sont 2.720 cas qui sont recensés chaque année dans la région.

Outre les cas d'asthme, la pollution est aussi mise en cause chaque année pour "plusieurs dizaines de milliers de cas d’AVC, d’infections respiratoires, de cancer du poumon, de broncho-pneumopathie chronique obstructive, d’infarctus du myocarde, d’hypertension artérielle et de diabète de type 2", souligne Airparif.

Des pertes économiques liées à cette pollution

Cette étude de l'observatoire montre que "plusieurs milliers de nouveaux cas de maladies chroniques" sont recensés chaque année en raison de la pollution aux particules fines (PM2,5) et au dioxyde d'azote.

"En Île-de-France, les particules fines sont principalement générées par le chauffage au bois et le trafic routier, alors que le dioxyde d’azote est principalement émis par le trafic routier et le chauffage au gaz", rappelle l'observatoire, qui appelle ainsi à réduire les niveaux d'émission aux seuils définis par l'Organisation mondiale de la santé.

L'étude d'Airparif souligne également les pertes économiques liées aux maladies chroniques causées par la pollution. Entre consultations médicales, consommation de médicaments, hospitalisations, etc., l'observatoire estime à 2,1 milliards d'euros les pertes économiques annuelles.

D'autant qu'Airparif n'inclut pas dans ces calculs les coûts liés aux morts prématurées causées par la pollution.

Laurène Rocheteau