"Il ne me reste plus rien": à 80 ans, ce retraité de Corbeil-Essonnes a dû reprendre le travail

Si Jacques Roignant se rend chaque semaine au supermarché, ce n’est pas pour y faire ses courses. À 80 ans, le senior aux cheveux poivre et sel a été obligé de retrouver un travail pour arrondir ses fins de mois.
Retraité depuis 15 ans, Jacques Roignant vit seul dans son appartement de Corbeil-Essonnes. L’octogénaire perçoit chaque mois 900 euros. Une somme très largement absorbée par son loyer.
"595 euros, rapporte Jacques Roignant à BFMTV. Il ne me reste que 300 euros et quand j’ai tout payé, il ne me reste plus rien."
"Je préfère travailler un petit peu et me débrouiller"
Depuis trois mois, deux fois par semaine, l'octogénaire s'affaire donc à ranger le rayon beauté d'un supermarché. Un retour sur le marché de l'emploi nécessaire pour cet octogénaire qui n'a pas souhaité solliciter l'aide de ses enfants.
"Ce n‘est pas facile de leur dire 'écoutez papa à besoin d’argent', cela me gênerait, explique l’homme. Donc je ne préfère pas. Je préfère travailler un petit peu et me débrouiller par moi-même."
300 euros en plus chaque mois
Depuis cette reprise d’activité, l’octogénaire perçoit 300 euros en plus chaque mois. Un revenu complémentaire nécessaire à Jacques Roignant qui reste optimiste. "Cela me permet de voir des amis, de discuter avec les collègues de travail." Son choix suscite l’admiration de ses voisins. L’inquiétude aussi.
"Ce n’est pas normal qu’il se remette à travailler, souffle Jean, un ami. Il devrait plutôt se reposer, toute sa vie, il a charbonné. Ce n’est pas une personne qui se laisse aller."
Si les horaires sont adaptés au senior, il doit composer avec son handicap. "Je n’ai qu’un bras valide, ce n’est pas évident", rapporte Jacques Roignant. D'après les derniers chiffres de l'INSEE, 500.000 seniors cumuleraient un emploi en plus de leur pension de retraite.