"On a eu très peur pour elle": l'émotion des élèves après de l'agression de leur enseignante à Fontenay-aux-Roses

Le collège des Ormeaux de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) - BFMTV
"J'ai eu très peur." Trois jours après l'agression de leur professeure d'EPS, des élèves du collège de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) sont encore sous le choc.
"Aujourd'hui, ça va mieux. On nous a dit que notre prof allait bien, mais sur le coup, on a eu très peur pour elle", témoigne l'une d'entre eux, au micro de BFMTV.
Mardi 25 mars, une enseignante d'EPS a été agressée par des anciens élèves. L'agression s'est déroulée à l'extérieur du collège, alors qu'elle était "en charge de sa classe".
"Ça a été hyper violent"
"Il y avait des élèves qui étaient sur le terrain synthétique, réservé complètement au collège pour la pratique sportive. Notre prof leur a demandé de partir deux minutes, le temps qu'on finisse parce que les élèves de notre classe n'étaient plus attentifs", relate une témoin de la scène.
Ces élèves ont refusé de partir, l'enseignante a réussi à leur confisquer leur balle. "Elle a pris la balle et elle a dit: 'je vous la rends, si vous sortez du terrain'", se souvient une collégienne. La professeure est confrontée à un nouveau refus de leur part, met leur balle dans son sac et fait sortir sa classe. Les élèves réfractaires ont riposté.
"Ils ont commencé à lui tirer le tee-shirt et à un peu l'étrangler, ils ont essayé de la pousser au sol. Ça a été hyper violent", raconte une collégienne qui mentionne que la scène a été filmée "de A à Z" par l'un des agresseurs.
Les collégiennes ne s'attendaient pas à ce que la scène dégénère. Une autre élève décrit l'enseignante comme "douce et gentille" et évoque "l'idiotie" des agresseurs. "C'est intolérable", ajoute un autre.
Une cellule d'écoute mise en place
Les cours ont été annulés le mercredi 26 mars. Un mail a été envoyé aux parents d'élèves pour leur expliquer la situation. Une cellule d’écoute pour les enseignants et les élèves a été activée.
Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, a pu échanger avec l'enseignante au téléphone dans la matinée de ce vendredi 28 mars.
"Elle va bien physiquement, mais mentalement, elle a pris un sacré choc", indique-t-il sur BFMTV.
Le rectorat a annoncé que la protection fonctionnelle de l'enseignante avait été mise en œuvre et qu'une procédure disciplinaire est en cours pour l'un des agresseurs, encore élève du collège.