Hauts-de-Seine: un enfant de deux ans se sectionne un doigt à la crèche

Le 8 décembre dernier, un petit garçon s'est sectionné le doigt dans une crèche, lors d'un exercice d'évacuation incendie. Depuis, ses parents cherchent des réponses. Ils ont déposé plainte.

Un petit garçon de deux ans a été grièvement blessé à un doigt dans une crèche des Hauts-de-Seine. Les faits se sont déroulés le 8 décembre dernier, à Montrouge, dans la crèche dite "Montessori" du groupe privé la Maison bleue, indique Le Parisien.

Ce jour-là, un exercice d'évacuation incendie a lieu. Il se déroule comme prévu, mais à la fin le petit garçon a le doigt coupé en actionnant une perche d'un chariot de jardinage roulant, qui servait dans ce cadre à l'évacuation des bébés.

Alertés, les parents entendent la directrice leur dire: son "doigt est sectionné, nous ne l’avons jamais entendu hurler comme ça. Le Samu est en route".

Une plainte déposée

Sur place, les pompiers mettent plus d'une demi-heure pour libérer la main du petit garçon. Ce dernier est ensuite transporté à l'hôpital et opéré sous anesthésie générale, pour tenter de réimplanter son index gauche. Il y restera une semaine.

Près d'un mois plus tard, aucun spécialiste ne sait si le petit garçon va retrouver l'usage de son doigt.

"Un jour, on m’a même annoncé qu’il fallait fixer une date pour l’amputation", déclare Lucie, sa mère, qui ajoute auprès de nos confrères: "Cet accident n’aurait jamais dû avoir lieu dans cet endroit".

Lucie et David, les parents du petit garçon, affirment avoir porté plainte contre X pour blessure involontaire par personne morale.

Des sanctions vont être prises

Les parents veulent des réponses, d'autant qu'ils faisaient confiance à l'établissement. "Le personnel est compétent. Notre fils s’y trouvait bien et s’y était fait des copains. C’était son petit monde", insiste la mère de famille.

De son côté, une porte-parole du groupe privé la Maison bleue a indiqué que des sanctions allaient être prises. "Ce chariot a été directement acheté par la crèche de Montrouge", assure-t-elle, en précisant auprès de nos confrères que, pour que l'exercice incendie se déroule correctement, le personnel devait franchir des marches.

"Aucun de nos fournisseurs ne nous proposait le matériel roulant adéquat pour coucher et asseoir des bébés", ajoute-t-elle.

Dès le lendemain de l'accident, un courriel interne a été envoyé à l'ensemble du réseau des crèches afin de leur demander le retrait du chariot. Après s'être rendus sur place, les services de la protection maternelle et infantile, chargés des contrôles, ont estimé que "l’entière responsabilité du gestionnaire la Maison bleue était engagée dans l’achat du chariot".

Solenne Bertrand