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Hausse du pass Navigo: David Belliard fustige une mesure "anti-sociale" et "absurde"

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L'adjoint écologiste à la mairie de Paris s'opposera à la hausse des tarifs ce mercredi lors du conseil d'administration d'Île-de-France Mobilités.

"C'est une mesure injuste socialement", commente David Belliard face à la future hausse du pass Navigo en Île-de-France, au micro de BFM Paris Île-de-France. L'adjoint écologiste à la mairie de Paris, en charge des mobilités, votera contre la mesure ce mercredi qui doit être entérinée lors du conseil administration d'Île-de-France Mobilités.

Double peine pour les usagers

Selon l'élu, augmenter le prix mensuel du pass Navigo à 84,10 euros revient à une "double peine" pour les millions d'usagers qui subissent quotidiennement un service dégradé en raison de la pénurie de conducteurs notamment.

"La hausse du tarif du pass Navigo est une mesure anti-sociale car elle va impacter le budget de millions de gens qui font déjà l'effort de prendre les transports en commun alors que la qualité du service est pitoyable et s'est fortement dégradée", réagit David Belliard.

L'adjoint écologiste considère également que cette hausse serait défavorable en faveur de l'environnement et de la politique menée par la Ville de Paris. Selon lui, ce serait même "absurde sur un plan climatique au moment où nous avons besoin de mettre les transports en commun comme une priorité pour décarboner nos mobilités".

"Nous avons pris nos responsabilités à Paris en mettant 45 millions d'euros supplémentaires sur la table pour financer Île-de-France Mobilités et éviter cette hausse du pass Navigo et ce n'est pas du tout ce qu'il va passer", s'agace-t-il.

"Rien n'est réglé"

L'augmentation est pourtant moins importante que prévue grâce à une aide de l'Etat. Clément Beaune, ministre des Transports, a en effet annoncé une subvention de 200 millions d'euros accordée à Île-de-France Mobilités. Mais pour David Belliard, ce n'est pas une solution: "Rien n'est réglé."

"On ne peut pas résoudre des problèmes de financements à la veille au soir du conseil d'administration", considère l'élu en parlant de "jeu politicien" et de "poker menteur".

"Il faut aujourd'hui remettre la question des financements des transports en commun et arrêter la privatisation, l'ouverture à la concurrence des transports publics", explique-t-il, considérant que ce genre de mesures fragilise le système.

Pour éviter l'augmentation du pass Navigo, l'élu préconisait la hausse du versement mobilité, taxe pesant sur les entreprises de plus de 11 salariés. Mais cette solution a été rejetée par le Sénat.

Juliette Vignaud